Comme son appellation le suggère, le service des urgences est appelé à gérer des situations d’urgence. En terme d’équipement, le service de l’hôpital Mohamed-Boudiaf est plutôt bien loti. Chose qui facilite la tâche au personnel paramédical supposé faire face à une affluence toute particulière. Et la particularité de cette affluence n’est pas tant le malade en question, ce sont plus ses accompagnateurs. En effet, “affolés” par l’état de santé de leur proche, ces derniers “exigent», “reprochent», “sermonnent”…
Du coup, le travail du personnel médical chargé de gérer le cas d’urgence est perturbé. Ce qui peut se répercuter sur la qualité de la prestation de service. A retenir que quand bien même le personnel est formé s’agissant d’accompagner médicalement et psychologiquement le malade, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas formé et, encore moins disposé pour calmer les esprits surchauffés des accompagnateurs. Cette situation de contrainte est davantage accentuée au mois de Ramadan où l’affluence aux services des urgences est plus importante. Ainsi, près de 700 urgences ont été enregistrées depuis l’entame de Ramadan et après la rupture du jeûne. Parmi ces admissions, 200 cas de gastroentérite reliés directement à une “mauvaise alimentation” (zlabia, sucreries douteuses, eau gazeuse…) y ont été relevés. Le diabétique est un autre patient admis aux urgences, après le f’tour, pour hypoglycémie ou hyperglycémie. Idem pour les hypertendus. C’est deux cas, faut-il le souligner, sont médicalement exemptés de jeûne. Le service de la chirurgie n’a pas chômé de son côté ce mois de Ramadan. En plus des sempiternels cas de rixes à l’arme blanche admis au bloc opératoire, pas moins de 8 cas d’appendicite y ont été admis au même bloc et en une seule nuit. Ce record s’explique par l’abus de consommation des fruits tel que les figues de barbarie et les pastèques et autres fruits dont les pépins encombrent l’appendice. A propos de la gestion de ses urgences, le directeur de l’EPH qui a eu l’amabilité de nous briefer, estime que pour cette année, l’ouverture du point de garde sis au niveau de l’ex-hôpital, a permis de soulager le service des urgences.
Salas O. A.