Chemini : Où se soulager ?

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Phénomène désolant ou du moins une habitude à désactiver, l’image des hommes qui arrosent des murs pour se soulager laisse pantois plus d’un !

Cela se passe encore de nos jours en plein cœur d’Azrou, chef-lieu de la commune de Chemini. Les raisons de ce « comportement » soulève néanmoins des polémiques.  » Les gens manquent de civisme et ils ont une propension à se permettre tout ; peu savent que la liberté à ses limites et que Dame Nature à ses droits même si elle reste muette ! Se soulager en pleine rue, comme ça, c’est insultant d’abord pour l’auteur de l’acte  » dit un enseignant.

En ouvrant cette brèche, d’autres voix viennent se mêler chacune avec sa propre nuance.  » Si les pouvoirs publics ont pensé sérieusement aux problèmes des citoyens, ils auraient compris facilement que ces sujets ont besoin de toilettes publique ! C’est aussi clair qu’un nez en plein visage !  » dit un autre enseignant, devant ce comptoir de café au centre d’Azrou.

Dans le brouhaha du comptoir, le cafetier ouvre la bouche : « Non, les gens ne sont pas civilisés ! Dans nos cafés, il y a des toilettes, mais les clients ne laissent jamais l’endroit propre, pire, ils vandalisent tout. Voilà la réalité ! « .

La population de la commune de Chemini s’élève à plus de quinze mille habitants, et davantage durant la période estivale. Et les besoins en tant d’âme sont proportionnellement élevés.

Que de fois, des enfants de bas âges sont obligés de tourner le dos aux passants pour se soulager aux pieds d’un eucalyptus, ou d’un olivier. « La solution existe, tonne un client du même café ! Il faut construire des toilettes publiques payantes qui serviront et les hommes et les femmes, peut-être même en deux endroits différents ».

Plusieurs cafétérias s’alignent en une longue procession le long de la rue principale et rarement des toilettes sont mises à la disposition des clients comme il est de rigueur dans la réglementation. « Faute d’eau !  » dit-on. Cette géométrie à plusieurs variantes tend à devenir un casse-tête majeur.  » Espérons que l’eau de Tichy Haf donnera de meilleures résolutions aux pouvoirs publics. Nous sommes au mois de la Rahma, et construire des toilettes publiques, payantes ou pas, c’est aussi de la Rahma pour tous le monde. N’est-ce pas ?  » reprend un jeune homme.

Les pouvoirs publics entendent-ils les doléances des gens ?

T.D.

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