L’organisation du concours de recrutement au profit des enseignants est encore une fois, au centre d’une polémique.
La présidente du conseil national des enseignants contractuels (CNEC) impute cette polémique aux conditions d’accès et les procédures mises en place qui compliquent toujours la tâche des enseignants en réduisant leurs chances d’être recrutés.
Pour illustrer ses propos, notre interlocutrice fera savoir que certaines académies exigent un certificat de résidence du candidat afin de réserver les emplois disponibles aux habitants de la wilaya en question. Une chose qui intrigue les enseignants étant donné que ce document, selon la présidente du CNEC, ne figure pas dans le dossier de candidature tel que signé par le ministère de l’Education nationale.
» Une contradiction qui laisse ces candidats malmenés s’interroger sur le mutisme de la tutelle devant une telle pratique « , a tonné Meriem Maârouf.
Devant cet état de fait, Mme Maârouf a déploré le fait qu’un nombre important de contractuels risquent de se trouver sans travail dés la prochaine rentrée scolaire, puisqu’ils vont devoir céder leurs postes aux lauréats.
» Ces derniers vont se retrouver au chômage après plusieurs années d’exercice. C’est inadmissible ! », déplore la représentante du CNEC qui ajoute que » cela se passe en dépit des assurances du ministre de l’Education nationale qui a, à maintes reprises, certifié que l’expérience de ces enseignants contractuels sera prise en compte lors des concours de recrutement « . Et d’ajouter : » Mais aucun document attestant l’expérience professionnelle du candidat n’est demandé dans le dossier de candidature, même pas à titre facultatif « .
D’après elle » l’expérience des enseignants contractuels pourra certainement être bénéfique au secteur de l’éducation, qui souffre d’un déficit d’enseignants dans certaines matières, à travers quelques wilayas du pays, à l’image de la philosophie, les mathématiques et la langue française « .
A titre de rappel, le ministre s’était fixé pour date butoir le 17 novembre 2009 pour intégrer tous les contractuels dans le corps de l’éducation nationale. » Mais jusqu’à l’heure actuelle, rien n’a été fait sur le terrain « , a-t-elle déploré. La rentrée scolaire risque donc de connaître plusieurs perturbations, du fait que les enseignants contractuels menacent de recourir à la grève comme ultime alternative afin de faire valoir leurs doléances.
A noter que le dépôt de candidature pour le concours de recrutement au profit des enseignants s’est achevé dimanche dernier.
Lemya Ouchenir