Mohamed Raouraoua, président de la FAF / “Le professionnalisme est une décision irrévocable”

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Dans un entretien accordé à une chaîne de télévision étrangère, Mohamed Raouraoua, président de la FAF, a été on ne peut plus clair à propos du passage des équipes de la D 1 et D2 au professionnalisme : « Les clubs de la division Une et Deux deviendront professionnels à partir de la nouvelle saison. C’est une décision irrévocable.

L’Etat algérien a mis tous les moyens logistiques et financiers pour réaliser cet objectif, donc, il n’en est pas question de renoncer à ce grand projet. Surtout qu’il s’avère comme une alternative pour sortir le football algérien de son marasme. Les clubs qui deviendront professionnels auront droit à un crédit d’un million d’euros avec un taux d’intérêt de 1% seulement, et une parcelle de terrain pour construire des centres de formation propres à eux. Cela sans parler du bus des joueurs qui leur sera octroyé par l’Etat et les facilités de transport aérien qui seront offertes par la compagnie algérienne, Air Algérie. »

Pour une gestion saine des clubs

Elles devront être gérées selon les critères établis en la matière : Transparence, compétence, réactivité politique de marketing et de communication. Elles doivent aussi répondre aux règles prescrites comptabilité publique. A travers la mise en route du professionnalisme, le football national franchit une étape importante. Les responsables ont la conviction que la situation est suffisamment à même aller de l’avant. Ils ont la certitude que les choses peuvent évoluer positivement par une discipline qui a l’avantage incomparable d’occuper une place de choix dans le monde du sport, un public capable de se mobiliser si le spectacle en vaut la peine, des ressources qui restent importantes. Le gros travail qui reste à faire est celui de la structuration, des entités sportives devenues par la voie de la réforme, des sociétés par actions donc à vocation commerciale. Ces sociétés doivent répondre à un certain nombre d’obligations donc sur le plan commercial, un produit de qualité (la participation à la compétition), une comptabilité saine, rigueur dans la gestion, un collectif de travailleurs répondant aux critères de compétence et de rendement, éligible à la protection sociale.

C’est la fin de l’empirisme qui a caractérisé l’évolution de notre football depuis l’indépendance, en dépit de la manne financière publique qui lui était rétrocédée, et des tentatives de réforme. L’enjeu est de taille, les dirigeants du football national, il faut le préciser, ne sont pas partis du néant pour aller vers le professionnalisme.

Les expériences étrangères et notamment celles engagées par nos voisins immédiats ont été minutieusement étudiées et décortiquées pour être adaptées aux conditions locales et au legs de plusieurs décennies où le football algérien a manqué de visibilité ce qui a fortement nui à la performance, avant qu’une crise profonde ne s’installe atténuée par l’éclaircie du Mondial sud-africain et de la CAN en Angola. Le professionnalisme part sur des bases qui ont été consolidées avant le grand départ prévu ce mois de septembre.

Il reste ouvert à tout compétiteur capable d’en respecter les règles. Pour l’heure et pendant le temps d’un exercice, on parlera de période de rodage, avant que les mécanismes ne soient bien huilés et les principes assimilés de façon impérative, le niveau des compétitions devrait en sortir amélioré.

“Les anciens joueurs seront revalorisés”

Avant de clore son intervention, Raouraoua qui a été interpellé au sujet des anciens joueurs des années 80 dont le passé et l’expérience footballistique restent inexploitables en Algérie, dira : “On va bien entendu donner plus de chance aux anciens joueurs, et les aider à intégrer les différentes catégories des sélections jeunes. De par leur expérience et leur vécu, ils seront d’un apport certain pour les jeunes.”

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