La construction d’une plage d’échouage pour les pêcheurs de la commune de Mizrana, daïra de Tigzirt, à Mazer, n’est pas pour demain. Le projet risque de ne jamais voir le jour. La seule raison de blocage de ce fameux projet, tant attendu pourtant par les habitants de la commune de Mizrana, selon les responsables du secteur de la pêche de la wilaya de Tizi-Ouzou, n’est autre que le manque des conditions sécuritaires au niveau de cette commune forestière, située à la lisière de la wilaya du Boumerdès. Aucune entreprise privée ne veut s’y aventurer argue-t-on.
“On nous prive du seul projet dont notre commune a bénéficié depuis l’indépendance de notre pays. A Mazer ou à Aït Chafaà ce sont les mêmes conditions sécuritaires qui règnent, pourtant, un projet similaire est entrain d’être réalisé à Aït Chafaâ.
Pour vous dire que notre commune est victime d’une ségrégation qui ne dit pas son nom», fulmine un pêcheur de la commune de Mizrana, rencontré au port de pêche et de plaisance de la ville de Tigzirt. Pour rappel, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de trois ports d’attache en 2007. Un à Aït Chafaâ, un autre à Mizrana et un autre à Iflissen.
Pour le moment, Les travaux ne sont entamés qu’au niveau de la commune d’Aït Chafaà au lieudit Ivahrizen. La direction de la pêche qui a eu toutes les peines du monde à trouver une entreprise susceptible de réaliser de tels projets, s’est butée en fin de compte sur des obstacles au niveau des communes d’Iflissen et de Mizrana.
A Iflissen, les restaurateurs de Tamda Ouguemoune, où le projet devait être réalisé refusent catégoriquement l’implantation de ce port dans cet endroit. Ils craignent sur l’avenir de leur activité commerciale.
A signaler, l’activé de la pêche peine à sortir sa tête de l’eau à Tizi-Ouzou.
Pourtant, la biomasse en milieu aquatique est riche au niveau de la côte de cette wilaya, estimée à plus de 80 km. Seulement, les moyens modernes font défaut.
S. Kadri