M’chedallah : L’épidémie d’angine prend de l’ampleur

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Dans un récent article de la semaine écoulée, nous avions fait état d’une épidémie d’angine qui est apparue en divers points de la daïra de M’chedallah et qui se propageait telle une traînée de poudre.

Si durant les premiers jours, l’on a enregistré ça et là des cas isolés dont les plus atteints ont été hospitalisés, à l’heure actuelle, par contre ce sont des familles entières qui sont terrassées par ce virus dont nul n’a cherché à connaître l’origine et la manière d’éviter la contamination.

Au niveau des services de prévention de M’chedallah, le jour où l’on s’est rendu pour leur signaler cette épidémie et attirer leur attention sur l’apparition de cette maladie, qui s’est avérée par la suite fort contagieuse, la réaction du chef de ce service de prévention était à la limite du poli  » ce n’est pas à vous de nous donner l’information ! » S’est il emporté les yeux exorbités de colère, façon de nous faire rentrer dans nos petits souliers ; ce qui ne nous empêcha pas d’étaler devant l’équipe médicale au grand complet les conclusions de notre enquête façon de mettre chacun devant ses responsabilités.

Qui pourrait informer l’opinion ? Si ce n’est pas le journaliste.

Une réaction bien compréhensive quand on constate que le bureau est climatisé et à l’exterieur sévit une canicule qui oscille entre 42 et 45° et en plus, en période de carême et pourtant ce service est équipé d’une clino-mobile.

Bizarrement, les symptômes de cette épidémie sont identiques à ceux produits par la blue tongue sur le cheptel ovin et se manifestent par de forts excès de fièvre doublés d’une sévère infection des voies buccales ; l’effet que produisent ces deux maladies sur un sujet atteint, est qu’il ne peut rien avaler et pour le cheptel, la majorité des bêtes meurent de faim et de déshydratation.

Si pour la blue tongue l’on sait que c’est une mouche qui est porteuse du germe qu’elle transmet par voies de piqûres, pour l’angine par contre, nul parmi les nombreux médecins interrogés à ce sujet, n’est en mesure de nous fournir la moindre indiction quant à sa provenance et les foyers à partir desquelles elle part à l’assaut de la population : Ne s’agit-il pas d’une mauvaise javellisation des châteaux d’eau ? Avec toutes les perturbations que connaît la gestion de l’AEP ces derniers temps, c’est une piste à ne pas écarter et pourtant il aurait suffi d’un simple prélèvement pour en avoir le cœur net. Pour toute prévention, l’on se contente à M’chedallah de recevoir les malades aux urgences de l’EPH ou dans les cabinets de consultation aux services de l’EPSP pour leur prescrire des antibiotiques et quand le sujet est mal en point, on le passe sous perfusion ; dans les cas compliqués, on les hospitalise, c’est une situation où les secteurs de la santé à M’chedallah ont opté pour une position défensive devant un virus qui évolue à sa guise en frappant là où il veut et quand il veut en toute liberté. Nous le soulignons une fois de plus, ce virus gagne du terrain.

Oulaïd Soualah

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