Suite à la démission de M. Ayoun Brahim, élu du RCD, qui occupait le poste de second vice-président de l’APC de Tizi-Gheniff, comme nous l’avions rapporté dans notre précédente édition, le président de l’APC de cette localité en l’occurrence M. Mohamed Didda, a, dans un point de presse, tenu à réfuter les accusations portées contre lui par son ex-collaborateur.
En effet, après sa démission, dans une déclaration rendue publique, M. Ayoun accuse le P/APC d’avoir attribué un projet, en totale violation du code communale et des dispositions légales des marchés publics.
“Devant l’urgence de la situation dans laquelle se trouvait le siège de la recette intercommunale qui présentait un plafond complètement abîmé par les eaux alors que l’installation électrique pouvait entraîner inévitablement un cours circuit donc, devant de tels dangers,il était de mon devoir et de mon droit d’entamer les travaux avant l’hiver d’autant plus que la réglementation me permet,en tant que premier magistrat de la localité de passer n’importe quel marché qui ne dépasse pas les 8 millions de dinars sans avoir à passer par la commission communale», nous déclare M. Djidda, très sûr de lui, tout en ajoutant avec une pointe d’humour que sa grande expérience dans les textes de la réglementation il, l’avait assuré durant toute sa carrière professionnelle avant de prendre sa retraite, puisqu’il était directeur de la réglementions de, l’administration locale (DRAL) au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou et inspecteur général à Bouira.
“Mes années passées dans la réglementation dépassent l’âge de M.Ayoun donc ce n’est pas lui qui va m’apprendre le B-A. BA des textes qui régissent les marchés tout en affirmant que M.Ayoun Brahim, a, déjà par le passé en 2008, accepté et signé les marchés conclus avec une douzaine d’entrepreneurs pour la réfection en urgence de toutes les écoles de la localité sans avoir aucun problème alors qu’aujourd’hui, il vient avec une autre musique.”
Par ailleurs, M. Mohamed Djidda, P/APC de Tizi-Gheniff, tête de liste des “Indépendants», ayant obtenu une majorité relative, avait accepté de composer avec le parti de Saïd Sadi au lendemain des dernières élections locales, reproche, aujourd’hui à son ex collaborateur de ne pas être à la hauteur des responsabilités qui lui ont été confiées. C’est pour cela, qu’il a décidé de la mise à l’écart de M. Ayoun, en lui enlevant ses prérogatives de l’APC.
Allant plus loin dans son analyse, M. Djidda accuse directement le parti RCD d’être derrière l’action de son militant et élu.
“Sans l’ordre et l’autorisation de la direction de son parti qui voit là une occasion inespérée d’entamer la prochaine campagne électorale, M. Ayoun ne se serait pas manifesté. Donc, cette situation est le choix propice du thème à développer qui leur servira de rampe de lancement aux prochaines élections locales d’autant plus que ce parti n’a vraiment rien à trouver pour s’accrocher surtout avec le travail accompli par le groupe des » Indépendants”. Donc, ces gesticulations ne sont qu’une manœuvre du RCD pour tromper la population mais ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau car les citoyens de la localité “ne sont pas dupes !” a tenu à confirmer notre interlocuteur.
Au demeurant,si la population de la localité semble complètement ignorer ce qui se passe au sein de leur APC,elle,qui avait vu de toutes les couleurs avec les deux précédents mandats couronnés par des blocages,il n’en est pas de même avec les quelques rescapés dont le nombre se compte sur une seule main du plus vieux parti de l’opposition,qui voit làune occasion propice pour dresser leurs petites oreilles et sortir leurs langues fourchues afin d’asséner que ce coup n’est autre qu’un deal passé entre le parti de M.Ouyahia,à savoir le RND et le P/APC.
Enfin, devant la volonté des deux antagonistes à porter cette affaire devant la justice, il semble donc que le feuilleton des indépendant et des démocrates va peut être tenir en haleine la Kabylie.Ce qui n’est vraiment pas sûr.
Essaid N’Ait Kaci