Excédés par les odeurs insoutenables des fumées asphyxiantes qui se dégagent de la décharge communale, située à Ahatsum, sur la route menant à Souk El Tenine, les citoyens des quartiers environnants ont, pour la énième fois, dépêché une délégation, composée de membres du comité de village, pour interpeller le P/APC sur le calvaire qu’ils vivent au quotidien, notamment depuis le début de l’été.
« En effet, ces fumées sont insupportables, notamment pour les asthmatiques, les personnes malades des voies respiratoires.
Nous sommes obligés de trouver une solution en urgence, pour mettre fin à cette situation, d’autant plus que l’APC ne dispose pas d’un terrain adéquat pour songer à la délocalisation de la décharge, qui existe d’ailleurs depuis plus de 10ans », nous a déclaré le maire de Mechtras, quelques heures après la réunion avec la délégation du comité de village.
Et d’ajouter : « Nous attendons la mise en service du projet de la station intercommunale de traitement de déchets de Boghni, programmée pour être opérationnelle depuis 2007. Malheureusement, le projet traîne sous prétexte que le terrain retenu pour la station, est miné. »
Afin de parer au plus pressé l’APC a décidé d’organiser aujourd’hui une journée de volontariat, afin de venir à bout de ces fumées, qui peuvent être provoquées par la moindre étincelle, dans une décharge où s’entassent toutes sortes de déchets inflammables.
« Les moyens de l’APC étant insuffisants, nous avons sollicité l’aide des APC de Boghni et de Bou-Nouh, qui ont volontiers accepté de mettre à notre disposition des camions citernes. Nous avons également eu l’accord de la protection civile de Ouadhias pour prendre part à cette opération. Nous espérons qu’ainsi, avec l’aide des habitants du quartier nous viendrons à bout de ces fumées », a précisé le maire de Mechtras.
Une solution somme toute, provisoire, convient-on, en attendant la réactivation du projet de la station intercommunale de traitement de déchets, dont la mise en service devient une priorité devant un tel problème de santé publique.
A. M.