Lotissement n° 98 Houchat Amar : abandon et dégradation

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Ce lotissement issu d’une première extension dans les années 1980, de l’ancien centre de regroupement de Raffour, a fait objet d’un abandon total et constitue un point noir de la ville de Raffour qui commence à prendre des formes et des couleurs.

Ce lotissement est victime d’une indifférence fort remarquable des pouvoirs publics ; une virée sur les lieux permettrait à n’importe quel visiteur de balayer d’un seul coup d’œil, l’étendue d’un laisser-aller qui ne peut être qualifié que de négligence caractérisée, un état de fait confirmé par l’état lamentable de ce quartier à l’origine des contraintes dans lesquelles se débattent quotidiennement les résidants.

A commencer par l’absence de trottoirs qui sont toujours à l’état de bandes en terre battue au même titre que les voiries qui sont dans un état identique, l’ouvrage de l’éclairage public, usé déglinglé et inopérant ajouté au panorama lugubre de ce quartier où l’insécurité règne dès la tombée de la nuit.

Les résidants de ce quartier ont insisté pour nous faire visiter les moindres coins et recoins, ce qui nous a permis de constater de visu que les lieux n’ont pas évolué d’un iota depuis leur urbanisation dans les années 80 : tous les ouvrages d’accompagnement offrent ce décor d’anciens, vétustes et dégradés en plus de ceux évoqués ci- haut, nous constatons l’état du réseau de distribution d’électricité vieux et menaçant.

Nos interlocuteurs nous apprennent que les coupures et chutes de tension sont fréquentes sur cette ligne ; arrivés à hauteur d’un citoyen occupé à réparer son branchement d’assainissement et cela, en déterrant l’ouvrage, ce qui nous a permis de constater avec effroi que les deux réseaux d’assainissement et d’AEP sont réalisés en parallèle et que celui de l’AEP est en dessous soit sur la partie inférieure, de plus sur les deux réseaux, on a constaté des fuites.

Rien d’étonnant d’apprendre que les mélanges des deux réseaux se produisent souvent, il n’est pas exagéré de dire que ces deux ouvrages constituent un… danger public, et qu’il y a lieu de prendre en charge en urgence ; nos accompagnateurs nous apprennent que c’est le tout Raffour qui en est exposé.

N’ayant pas trouvé localement une oreille attentive à leur dizaine de doléances verbales et écrites, les résidants du lotissement n°98 Houchat Amar ont remis en main propre, une requête au Wali (dont nous détenons une copie) lors de sa visite d’inspection du 11-04-2010, laquelle lettre est un véritable cri de détresse des citoyens qui attendent toujours et qui espèrent une main secourable pour les sortir du bourbier et du cadre de vie des plus agressifs.

Espérons que l’on daigne enfin se pencher sur le cas de ce quartier et que l’on fasse le nécessaire pour améliorer une situation qui est loin d’être saine et appropriée pour servir de quartier résidentiel.

Oulaid Soualah

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