La marche forcée vers le « tout assainissement » durant les deux dernières décennies dans la quasi-totalité des villages de la Kabylie, n’a pas été suivie d’une politique d’assainissement réelle des eaux usées qui se déversent dans la nature et rendent les rivières souillées et polluées. L’ampleur de ce phénomène s’accentue en cette période de l’année où le tarissement presque total des eaux des sources qui coulent des ces rivières et le manque de précipitation, font que les seuls liquides qui remplissent les cours d’eau, sont ceux de centaines de réseau d’égouts installés sans prendre en compte la protection de la nature dans son ensemble.
Ainsi chaque année en cette période de sécheresse, des odeurs nauséabondes circulent à travers les couloirs des cours d’eau à la faveur des courants d’airs qui remontent des vallées vers les montagnes, ce qui renseigne sur la gravité de la situation qui empire d’année en année.
Dans certains villages, des citoyens et des comités avaient à maintes reprises alerté les autorités à propos de ce phénomène et demandé dans leurs requêtes l’installation de systèmes de filtration des eaux usées. Mais en vain, leurs doléances sont restées toujours sans échos.
C’est le cas par exemple de certains villages de la commune d’Illoula-Oumalou qui ont sollicité à plusieurs reprises le concours des autorités pour trouver une solution à ce problème de santé publique et d’environnement. Mais à ce jour, aucune réalisation dans ce sens n’a été enregistrée. Pourtant plusieurs villages situés au pied de la montagne dans cette commune sont alimentés en eau potable à partir d’une station construite sur la rivière de Kerrouche, ce qui fait que l’assainissement en amont des eaux usées qui se déversent dans cette rivière à partir des affluents venant de cette commune, ne serait que bénéfique.
M. Amaouz