La presse internationale a salué hier, la qualification historique des Canaris du Djurdjura en demi finale de la ligue des champions africaine. Les différents titres résument à eux seuls l’énorme exploit des camarades du virevoltant milieu de terrain Lamara Douicher en terre égyptienne.
La presse égyptienne n’a pas trouvé une fois n’est pas coutume, à pleurnicher ou à se justifier puisque la rencontre s’est déroulée chez » eux » au Cairum Stadium. Il faut dire dans ce sens que la prestation des hommes de Geiger n’a laissé personne indifférent. C’est le cas de le dire pour le site Afrik Foot qui a estimé que rien ne peut arrêter désormais laJeunesse sportive de Kabylie » La JSK poursuit son sans-faute.
Quatre matches, trois victoires, un nul : les Canaris font fort dans ce groupe B pourtant relevé. Mais rien n’arrête les Algériens, pas même l’expulsion, peu avant la pause de leur attaquant Yahia Cherif. Réduits à dix, les Kabyles n’ont pas paniqué devant les vagues offensives des champions d’Egypte. Bilan : un nul méritoire et le premier billet pour les demi-finales de la Ligue des Champions. La JSK regarde déjà vers ce titre continental après lequel elle court depuis 1990. « . De son côté le site officiel de la CAF a mis en exergue l’esprit de guerriers des Kabyles et surtout la solidité de leurs défenses impériales devant l’armada du Ahly du Caire qui constitue d’ailleurs l’ossature de l’Egypte national égyptienne. Allant dans le même sens, Al Arabia net n’a pas tari d’éloge sur l’historique prestation des Canaris. Sous le titre accrocheur » la JSK arrache un précieux nul au Cairo’ stadium « , le site estime que les Canaris ont pu grâce à ce nul s’assurer en plus de la qualification en demi de la Champions league Africaine, la place de leader de groupe qui lui permettra de recevoir son hôte au retour en cas de qualification en finale de la compétition. La presse égyptienne parue, hier, était unanime à reconnaître la suprématie des Kabyles sur les Ahlaouis. Cependant, c’est le coach du Ahly qui semble » se poser » en bouc émissaire. Le départ de Hossam El Badri de la barre technique du club du caire a été dans ce sens, souhaité par une partie de la presse égyptienne qui lui incombe la responsabilité de la contre-performance de l’équipe. C’est le quotidien » Al Gomhoria » qui affiche la couleur en relevant l’absence de réaction du technicien alors que son équipe allait droit vers un nul » El Badri était impuissant. Dés le début de la rencontre, il était stressé et semblait perturbé par l’enjeux de la rencontre « , écrit le journal qui ajoute en fin » La rencontre s’est achevée par un cuisant échec de Hossam El Badri qui ne mérite pas de continuer à la barre technique du club Ahly”. De sa part, Al Ahram a estimé que le technicien égyptien a » gâché la joie de tout un peuple » et d’indiquer que le Ahly n’a pu se surpasser devant une équipe amoindrie jouant toute une mi temps à dix. Al Yaoum Essabaa a relevé dans sa livraison d’hier la liesse et la joie qui s’est emparée de la rue en Kabylie mais aussi partout en Algérie” les supporters du club kabyle et ceux des autres clubs algériens sont sortis fêter le nul arraché par les Kabylie au Cairo Stadium considéré à juste titre comme la victoire de tout un peuple. L’ampleur du résultat sur le moral des supporters égyptiens est résumé par le quotidien Al Akhbar qui parle carrément de » peuple blessé » sous le titre évocateur” Badri échoue devant les Kabyles et Geiger atteint son objectif avec dix joueurs « . Quant au quotidien Al Massa, il a préféré relever les incidents qui ont emmaillé la fin de la rencontre » des supporters en colère après ce cuisant échec ont bombardé les joueurs et le staff technique de toute sorte de projectiles. Et d’ajouter : “La peur d’une élimination à ce stade de la compétition s’est faite sentir en fin de match. Désormais le sort de nos deux clubs n’est guère entre leurs mains puisqu’il dépend en partie des résultats de la JSK lors des prochaines rencontres.” Pas facile de consommer une telle contre-performance à domicile, devant des milliers de supporters et en présence des hautes autorités du pays auquel le Ahly voulait tellement offrir la victoire.
Omar Zeghni