Tazmalt : La nappe phréatique menacée de pollution

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Les habitants de Rodha, Hirouche et Ikhervane, 3 localités représentant une très large zone éparse, sont aux prises avec un lancinant problème de pollution généré par l’absence d’un réseau d’évacuation des eaux usées.

“Il y a une multiplication inquiétante de fosses septiques. C’est la seule alternative pour les citoyens possédant un petit espace de terrain à l’aval de leurs habitations,” s’inquiété B.S., résidant au niveau de la localité de Hirouche. Dans certains quartiers, des pâtés de maisons érigés sur un périmètre réduit, les eaux résiduaires ruissellent dans la rue et finissent par stagner dans les caniveaux, formant de véritables poches cloacales propices aux flambées épidémiques. “En sus du caractère fort incommodant de ces eaux usées, nous sommes à la merci des maladies à transmission hydrique. Nous avons beau alerter les autorités à tous les niveaux. Le problème demeure toujours posé et cela dure depuis plusieurs années», s’offusque un habitant de Rodha. Les responsables de l’APC de Tazmalt qui se disent conscients de l’urgence de la situation, avouent néanmoins l’incapacité de la municipalité à prendre en charge ce projet d’assainissement. “Nous avons recensé au niveau de cette zone éparse 146 puits individuels qui constituent la principale source d’approvisionnement en eau des habitants. Le risque de pollution de la nappe est certain mais notre APC ne peut pas financer le projet de mise en place d’un réseau d’assainissement qui exige des moyens colossaux», nous explique M. Amara Bouzid, le P/APC de Tazmalt. “Il n’y a que les programmes sectoriels, souligne-t-il, qui peuvent résoudre ce problème d’autant plus qu’une étude a dejà été réalisée par la direction de l’hydraulique”.

N. Maouche

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