La rurbanisation, pour reprendre un vocable cher à la cheraf à la dent dure et le souffle long. Seddouk, à l’image de toutes les agglomérations de la wilaya de Bgayet et d’ailleurs, est littéralement envahie par les constructions individuelles, conférant à la ville l’allure d’un grand village.
Parmi ce patchwork de bâtisses, érigées le plus souvent à mille lieues des normes urbanistiques, prés de 75% sont des constructions illicites. En effet, selon des chiffres obtenus auprès des services de la municipalité sur un total de 7657 logements recensés à l’occasion du dernier RGPH d’avril 2008 à travers le territoire de la commune, 5736 sont des constructions illicites.
» Cela concerne des quartiers entiers de la ville qui vont d’ailleurs bénéficier dans un avenir proche d’une opération de régularisation « , nous a fait savoir un responsable de l’APC.
« Les propriétaires de ces maisons ont construit sur leurs terres et avec leurs propres moyens « , soutient un citoyen de Seddouk habitant le centre-ville, en montrant du doigt une enfilade de villas cossues et de lambris dorés. Rencontré dans un quartier qui passe pour le plus huppé de la ville, un » nabab » qui nous dit n’avoir que faire de la » paperasse » exigée pour réaliser un projet immobilier, rejette tout de go cette idée de constructions illicites. « S’il ya un quartier où il ya moins d’entorses au règlement, soit en matière d’alignement, de servitude ou de VRD, c’est bien le nôtre « , avance-t’il. » Seddouk est malade, insiste t’il non pas des constructions illicites en tant que telles mais de l’habitat précaire et des baraquements qui poussent aux quatre coins de la ville « .
N. Maouche
