C’est une moisson en demi-teinte qui est réalisée à Draâ-El-Kaïd.
Si les rendements à l’hectare paraissent insuffisants eu égard à la superficie importante, qu’occupe cette filière à travers le territoire de la commune, ils semblent, en même temps, positifs dans la mesure où ils dépassent ceux enregistrés dans certaines autres localités.
La récolte obtenue au cours de cette campagne 2010 est, selon nos sources, de l’ordre de 35 000 quintaux, soit 27 000 quintaux de blé avec un rendement 18 q /ha et 8 000 quintaux d’orge pour un rendement de 20 q/ha.
La Commune de Draâ El Kaid qui est la deuxième que compte la daïra de Kherrata est distante du chef-lieu de la wilaya de Bgayet de 80 Km.
D’une superficie totale de 12016 ha, dont 6875 ha en surface agricole utile (S.A.U), elle a une vocation agricole par excellence, particulièrement en céréaliculture, à laquelle s’ajoutent des productions végétales et animales.
Les céréales cultivées qui s’adaptent d’ailleurs parfaitement au climat et au sol de la région sont deux variétés de blé Mohand-El-Bachir et Waha pour le blé ainsi que l’orge local.
Des difficultés d’ordre matériel sont rencontrées par les agriculteurs qui se situent en particulier dans le manque de moissonneuses-batteuses, dont le nombre serait seulement de cinq unités, de plus, se trouvant dans un état de fonctionnement défectueux en raison de leurs » âges » avancés, ce qui a d’ailleurs contraint les céréaliculteurs à recourir à des locations de ce type de matériel agricole auprès des agriculteurs des communes limitrophes, à des prix exorbitants et le plus souvent en fonction de leur disponibilité engendrant par voie de conséquence des retards qui influent défavorablement sur les délais de moisson.
Des situations similaires et répétitives auxquelles font face chaque année, et à la même période, les agriculteurs de cette filière de la commune de Draâ – El – Kaid qui ont besoin de soutiens financiers pour l’acquisition de moissonneuses – batteuses.
Les prix d’achats sont tels qu’il est aventureux de se lancer dans de tels investissements.
Une réflexion mérite d’être engagée de la part des pouvoirs publics concernés à l’effet d’apporter des aides incitatives nécessaires à cette filière, non seulement pour encourager les agriculteurs à fournir d’avantage d’efforts pour augmenter la production en céréales, mais aussi de placer cette commune dans sa vocation prépondérante principale en tant que productrice de céréales et autres produits agricoles sachant qu’elle a l’avantage d’être située à proximité du barrage d’Ighil – Emda, c’est-à-dire, que le problème de l’eau ne risque pas d’être posé pour l’irrigation des cultures.
Slimane Zidane