Le mouvement de protestation enclenché par les habitants du village Ibrouham, dans la commune de Aïn Zaouia, a pris une ampleur plus importante que celle d’avant-hier lorsque, rappelons-le, les villageois constitués en majorité de jeunes ont procédé à la fermeture du siège de l’APC durant toute la journée.
Hier, en plus de l’action de contestation empêchant tout accès à la mairie avec ces deux blocs administratifs, les habitants du village Ibrouham, distant seulement de 4 km du chef-lieu de la commune, ont exécuté leur menace de fermer la RN 30 à la circulation. En effet, dès les premières heures de la matinée, une foule commençait à se constituer aux abords de la principale artère du centre urbain, afin de mettre le dispositif de fermeture du siège de l’APC, un prélude pour préparer une heure après le blocage de la route à l’aide de brises avant de passer à l’observation de la chaussée en brûlant des pneus. Les premiers véhicules arrivés au niveau d’un usage, soit en partance vers Boghni ou Draâ El Mizan, ont été contraints de rebrousser chemin par les villageois. De ce fait, tous les usagers de la RN 30, le tronçon reliant les daïras de Boghni et de Draâ El Mizan, ont fait le détour par le CW 04 traversant les communes de Bounouh et de Frikat pour atteindre les deux destinations.
Cette situation a duré presque toute la journée, puisque aucun compromis ne s’est dégagé entre les protestataires et l’APC, du moins pour lors de la négociation au cours de laquelle le maire a proposé de dégager une somme pour opérer un aménagement, puis une autre pour le revêtement, ce que les villageois ont refusé.
En se montrant plus exigeant en revendiquant le revêtement en béton bitumineux de la totalité du trançon, le président de l’APC a fini par abandonner la négociation. Au demeurant, tout en gardant le dispositif de blocage de la route, les habitants du village Ibrouham veulent rencontrer les responsables de la wilaya pour exposer leur problème, et ce avant de penser à une quelconque autre solution à même de permettre de dénouer la situation.
Salim Haddou
