Une semaine nous sépare de la fête de l’Aïd El Fitre laquelle clôture le mois sacré de ramadan et pourtant une certaine odeur a annoncé déjà son arrivée depuis quelques jours.
Effectivement, le comportement des consommateurs lesquels ont plutôt tendance ces derniers jours à se rendre vers les revendeurs de produits de gâteaux et pâtisseries pour s’approvisionner en ingrédients nécessaires à la confection de gâteaux, produits indispensables en cette grande fête religieuse, en est le signe avant-coureur. Après les dépenses de la période estivale et du sacré mois de ramadan, cette fête de l’Aïd devient au fil des temps un lourd fardeau pour la population algérienne frappée de plein pied par la crise qui sévit actuellement à travers plusieurs pays. En effet, les préparatifs de cette fête coûtent de plus en plus chers d’année en année. Durant la dernière semaine, nonobstant les dépenses faites pour l’achat d’habits et d’articles scolaires pour la rentrée après celles quotidiennes de ce mois sacré il est procédé à l’approvisionnement en produits de gâteaux. En faisant la tournée des vendeurs de ce genre de produits et selon l’avis aussi des clientes rencontrées sur les lieux, les prix des produits sont plus ou moins stables cette années exception faite pour les amandes qui ont fait une ascension fulgurante, passant de 650 dinars le kilogramme, l’an dernier, à 800 dinars cette année. Ces augmentations des prix ont poussé certaines ménagères à revoir leurs comptes et à opter pour l’achat de gâteaux secs et petits fours directement de chez le pâtissier du coin pour faire des économies. Effectivement, c’est plus rentable quand on sait qu’un kilogramme de gâteaux secs revient à moins de trois cents dinars alors qu’avec cette somme, on ne pourra pas produire un bon kilogramme de gâteaux et ceci avec la fatigue en sus. Un autre son de cloche peut être entendu chez une autre frange de la population laquelle préfère préparer les gâteaux à la manière traditionnelle sans recourir aux pâtissiers. Les avis, certes différent mais en réalité la majorité crie à l’arnaque en voyant les prix affichés et effectivement beaucoup d’Algériens ne peuvent pas dépenser des sommes faramineuses pour seulement préparer les gâteaux de l’Aïd.
Un autre phénomène fait son apparition ces derniers temps en cette fin de ramadan. C’est les circoncisions collectives qui se font, généralement, le 27e jour de Ramadan : cette année, les hôpitaux ont été instruits de prendre en charge les opérations car désormais il ne sera plus possible à quiconque, autre que le chirurgien, de procéder à la circoncision. Pour cela, à Béjaïa, l’hôpital Khellil Amrane, a donné l’exemple en commençant cette opération avant même cette 27e journée.
A. Gana