Dans le cadre de ses activités et à l’occasion du 20 Août, le village Tizit dans la commune d’illitène abrite depuis plus d’une semaine des activités culturelles.
Chaque soir et dès 21h30, les villageois affluent à l’ex-école primaire du village qui abrite les festivités. Tous, hommes, femmes et enfants viennent veiller jusqu’à une heure tardive de la soirée où théâtre, musique et animations détendent l’atmosphère.
Des dizaines de troupes théâtrales de la région et des localités limitrophes étaient au rendez-vous. L’on citera en exemple celle d’Iferhounène, de Bouaidel dans la même commune, de Bouaïda (Illoula), Aït Aidel, Tazrouts, Aït Atsou, Maghna, Ath N’zar, Azrou Aït Aissa….
La troupe de Bouaidel avait bien égayé la soirée du lundi passé avec plusieurs sketchs dont, mariage par internet. Okacha, une jeune Togolaise débarque en Algérie, précédemment en Kabylie pour retrouver sa connaissance, un jeune du village. Elle lui a fait croire qu’elle était italienne, jusqu’au jour où il découvre le vrai visage de cette personne. D’autres présentations ont été faites par ces jeunes de Bouaidel. Le monde Magique de Loundja, une pièce mise en scène par Kocila Tighilt a été jouée à merveille par le groupe de la Maison de jeunes d’Iferhounène.
Loundja, cette fille de lumière devait libérer la sagesse et la conscience qui était dans l’ogre pour le rendre plus humains.
Azdine le « PDG », un jeune de la région avait offert un monologue intitulé le portail de l’APC apportai l’amiri. Une illustration d’un monde social où domine la hogra.
Quel droit pour les artistes dans cette espace de vie ? Comment l’artiste devait exprimer son besoin à un administrateur qui ne connaît pas la valeur d’une toile de peinture, d’un poème ou d’une chanson ?
Une occasion aussi pour les jeunes amateurs du village de mettre pied sur scène.
Fariza, une jeune fille du village avait bien égayé la soirée du lundi passé avec une voix exceptionnelle, sortant d’une profondeur inégalable, tant, sa voix aigüe, tuait le silence et retentissait dans la pierre comme un appel, un voyage dans un art lyrique.
Ainsi, l’on a insisté à la naissance d’une chorale, animée par les jeunes et moins jeunes du village. Avec Hamouche Gomziane à la mandole, ce jeune du village est bien connu pour sa touche, faisant de cet instrument un outil de confession. Ils ont religieusement interprété la chanson du chantre Taleb Rabah, un artiste du village bien connu, intitulé Aklyi Amtir Lkefs.
Pour Akli et Omar, membres de cette association Tizit : « Ces activités restent une occasion de reprendre les activités de l’association. Cela grâce à l’effort fourni par les villageois qui, chacun de son côté avait contribué avec ses moyens. Le transport est pris en charge les personnes qui ont pris part aux activités. L’APC avait aussi contribué à la réussite de cette festivité gratuitement par des transporteurs du village et bien d’autres personnes. L’APC avait aussi contribué à la réussite de cette festivité ».
Antar Boufatis
