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Brèves de Kherrata

Entre vrais et faux mendiants

S’i y a un phénomène qui prend de l’ampleur pendant le mois de ramadhan, c’est bien celui de la mendicité.

Pour ceux qui le pratiquent, le “métier” de mendiant semble très lucratif, une activité commerciale intense.

Des raisons peuvent expliquer ce phénomène, entre autre le chômage, la perte de l’emploi ou l’érosion du pouvoir d’achat qui a entraîné l’appauvrissement de milliers de foyers.

Mais il devient criminel lorsque, comme on le soupçonne, il est contrôlé par des réseaux exploitant l’innocence des enfants. Sur les boulevards et les rues fréquentés par les foules, à la sortie des mosquées, dans les marchés, devant les boutiques, de vielles personnes et de enfants, tendent la main en baragouinant une litanie d’ implorations à connotation religieuse.

Les citoyens jeûneurs, bagués dans une atmosphères de piété durant ce mois sacré sont amadoués et n’hésitent pas à donner quelques pièces.

Pour les plus nantis, ce sont des billets de 200 DA qui atterrissent entre les mains des mendiants. Cependant, les réseaux de mendicité ne font que proliférer. Le mois de Ramadhan est une autre occasion pour que les vrais faux nécessiteux resurgissent.

Les mendiants, principalement les femmes, occupent pendant toute une journée un lieu pour repartir, le soir avec une importante somme d’argent.

Leurs gains journalière varient, selon l’endroit où ils opèrent, mais leurs recettes feraient certainement envie aux fonctionnaires. Enfin et même si les faux indigents sont légion, il existe quand même des personnes dans le besoin et qui vivent dans des conditions très précaires.

Des brochettes partout

C’est à croire que certains jeûneurs ne mangent pas à leur faim le soir après l’appel du muezzin mettant fin à une dure journée de restriction alimentaire.

C’est devenu coutumier à chaque soirée : les “enfumades” de ces marchands de brochettes qui vous montent au nez, appétissantes, encouragent d’innombrables consommateurs à passer sous la dent quelques bouts de viande de bœuf ou de dinde.

Avant que ne sonne l’heure d’El Imsak, les gens prennent tout leur temps pour déguster tranquillement ces sandwichs préparés bien souvent sur la voie publique.

Certes, des brochettes sur la voie publique, des “boureks” dans la rue, des fruits et légumes vendus non loins des bureaux de l’administration, du pain à l’air libre, du kalbellouz et de la zlabia chez des restaurateurs, c’est devenue chez nous monnaie courante.

S. Chenouf

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