Des parents d’élèves empêchent les inscriptions à Tizi Ouzou

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Les inscriptions en provision de la prochaine année scolaire ne se sont pas déroulées hier au niveau du CEM Halliche-Hocine de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. Pour cause, les parents d’élèves résidents aux 350 logements EPLF ont occupé l’établissement durant la majeure partie de la journée coïncidant avec le premier jour des inscriptions des collégiens.

Ces parents ont entrepris cette action pour protester contre le transfert de leurs enfants vers un autre CEM. Il s’agit du nouveau CEM de la cité Bekkar. En tout, 107 collégiens sont concernés par cette décision. Une décision qui n’a fait que des mécontents du côté de la cité 350-Logements de la Nouvelle-Ville. “Nous, parents d’élèves collégiens résidants aux 350-Logementts du boulevard Krim-Belkacem, déplorons et rejetons l’injuste et irrationnelle décision de transférer nos enfants du CEM de la cité Bekkar», peut-on lire en substance dans une déclaration rendue publique hier par ces parents d’élèves. Ces derniers se disent être inquiétés pour leur progéniture appelée à faire un bon bout de chemin de plus pour relier leur établissement scolaire, si la décision est maintenue. “Nos enfants seront exposés quotidiennement à une insécurité multiforme que ne nous pourrons pas tolérer», disent-ils. En somme, les protestataires qui se sont grandement mobilisés hier, et qui semblent être déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication, évoquent surtout le danger que représente pour les enfants les voies à grande circulation “qu’il faudra traverser au moins six fois par jour”. Faut-il, se demandent les protestataires, abandonner nos obligations professionnelles pour garder ces victimes de bas âge ?” Les protestataires disent avoir déjà en mémoire quatre sinistres survenus au niveau du boulevard Krim-Belkacem. Des enfants fauchés par des véhicules gardent encore des séquelles de ces accidents dont ils étaient victimes. Aussi, les parents de ces élèves ne voient pas comment leurs enfants pourrant rejoindre l’école à temps, les après-midi notamment, après le déjeuner et ce, vu l’éloignement, “faudra-t-il jeûner “, ironise-t-on.

De son côté la direction de l’éducation de la wilaya estime que cette décision est dictée pour des soucis pédagogiques. Même son de cloche d’ailleurs chez les responsables du CEM. Il se trouve, en effet, que ce collège est confronté au problème de surcharge des classes. “Même après le transfert de ces élèves, le problèmes subsistera, des classes vont se retrouver une fois de plus avec plus de 30 voire 40 élèves», dit le secrétaire général de la direction de l’éducation qui était hier au CEM Halliche, pour tenter de calmer les esprits. Chose qui n’a pas réussi à faire puisque les protestataires ont maintenu leur action. D’ailleurs, les parents d’élèves qui n’ont pas jugé utile de prendre part à la réunion qui s’est tenu dans l’après-midi, regroupant les responsables des deux CEM concernés par le transfert et la direction de l’éducation. En réalité les protestataires ne croient pas trop à la version officielle avancée pour expliquer cette décision, qui ne sont pas prêts d’accepter. En fait, pour les parents d’élèves qui n’ont pas hésité à monter au créneau croient savoir que ladite décision est prise pour libérer des places au profit des fils et filles de certaines personnes. Les protestataires qui n’ont pas caché leur colère, disent que ce sont les élèves de la cité Cotitex qui devaient bénéficier de ce transfert, dans la mesure où le nouveau CEM est situé à proximité de leur cité.

M. O. B.

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