La Dépêche de Kabylie : Vous, les 3 élus issus de deux listes » indépendant » Pourquoi votre alliance avec l’élu du FFS ?
Achat Arab : Au lendemain de l’intronisation de l’actuel P/APC, nous avons attendu qu’il choisisse une majorité délibérante pour la stabilité de l’Assemblée. Mais ce dernier a abandonné cette tâche à sa formation politique laquelle a œuvré pour la dissolution de l’Assemblée plutôt que de composer avec l’une des listes en présence. Pour éviter la cacophonie à l’Assemblée, nous avions comme alternative que de nous allier avec l’élu du FFS pour être crédibles, bénéficier d’un support médiatique, juridique et politique afin de confiner la majorité relative du RCD en minorité délibérante.
Quel en est le résultat de cette “Alliance” ?
Notre » Alliance » a buté sur le mutisme et les obstructions des responsables de la tutelle administrative, ennemis jurés de tous ceux qui dérogent à leur vision manichéenne de la société. Le chef de daïra de Chemini, aux aguets, ayant depuis longtemps repéré sa proie, a attendu le moment propice (la veille du départ de l’ex-wali avant même l’installation de son successeur) pour établir à son profit un arrêté de substitution de l’organe délibérant en violation flagrante de la réglementation. De ce fait, l’Alliance et les 2 autres élus du RCD ont été écartés.
Comment avez-vous réagi à cet arrêté ?
L’arrêté dont nous n’avons jamais eu connaissance à ce jour, maintenait dans la pratique l’exécutif communal, devenu en la circonstance un simple ordonnateur, sous les injonctions du chef de la daïra. Ce qui a attisé le ressentiment des 2 autres élus et des responsables politiques du RCD dont le maire venait de prendre la tangente.
Pour laver cet affront, les responsables du RCD ont tenté un rapprochement avec l’Alliance FFS, en vue de réhabiliter l’Assemblée et procéder à la destitution du maire récalcitrant. L’accommodement en question avait : Primo : la souveraineté populaire et la transparence dans la gestion comme socle. Secundo : le développement harmonieux de la commune pour objectif. Tercio : comme paramètre, la considération de la situation sociale et la représentation géographique du futur exécutif. Ce compromis était à deux doigts d’aboutir, si ce n’est les divergences de dernière minute apparues au sein de “l’Alliance”.
Mais, déterminé à mettre un terme à cet » ersatz » de l’administration, j’ai résolu de convenir un accord écrit et paraphé avec les instances politiques du RCD et ses deux élus pour contraindre le maire à constituer son exécutif. Et par de là recouvrer notre souveraineté arbitrairement confisquée. Transaction sanctionnée par délibération le 21 avril 2009.
Dans une déclaration que vous avez signée en février 2010, vous parliez d’une APC ankylosée. Pourquoi donc ?
L’adage dit : » Chassez le naturel, il revient au galop « . L’utilisation abusive et indu du matériel communal, l’obstination et la propension du maire à vouloir gérer les affaires de la collectivité en potentat affirmé dont les décisions sont prises en dehors du cadre légal, ont fatalement produit l’inertie de l’Assemblée et l’absence de perspectives. Rassuré de l’impunité par les responsables de la tutelle administrative ; acteurs insidieux du dysfonctionnement, le P/APC, ayant certainement des choses à se reprocher, recherche fébrilement le moindre prétexte pour se soustraire au contrôle de l’Assemblée. Exemple : l’arrêt injustifié avant épuisement de l’ordre du jour de l’unique session ordinaire organisée le 22 juillet 2010, soit 32 mois après son installation. En somme, le Bateau tangue à vau-l’eau…
Entretien réalisé par T. D.