La nuit du doute a pris des résonances artistiques du côté de la Soummam.
En effet, la nuit du 8 au 9 septembre dernier, la Maison de jeunes d’Ighzer Amokrane a succombé à la fièvre pétaradante de beaucoup de jeunes en mal d’animations culturelles.
« Après un désert de plusieurs mois, enfin, un gala est programmé ! » souffle l’un d’eux.Attendu avec impatience, la salle des fêtes a drainé une foule juvénile immense, enthousiasmé par la pléiade de chanteurs réunis pour animer la soirée.
Sur scène, les Tahar Maibeche, Saidi Faouzi, Samir et Salim, Muh Saïd et Hakim Idri se sont relayés au micro pour entonner chacun le meilleur de son répertoire, et imprimer à la fête des rythmes dansants. Malgré un billet d’entrée fixé à 100 dinars, les témoignages de plaisir et de satisfecit abondent : « 100 dinars pour un gala ou 100 dinars dans un café ennuyeux, il n’y a pas photo ! » diront de nombreux présents qui, par ailleurs, ne souhaitent qu’une seule chose : l’organisation régulière de galas !
… Et un autre à Chemini
Le bonheur n’arrive jamais seul ! ironise-t-on du côté d’Azrou où la fin du Ramadhan, rime avec extrême joie rehaussé par un gala artistique abrité dans la salle de fête de la Maison de jeunes Farid u Zadi, nimbée de coups de pétards, entre chants et vivats d’une foule en transe. Venus en masse et ferveur, les mélodies de Moqrane Madaci, Dallil d’Izghad aux accents Matoubiens, Mouloud Kasri et Massi, ont offert avec grâce, quelques moments d’insouciance.
Animé par la voix de Yeddou Fodhil, ce gala tant attendu a été aussi l’occasion à de nombreux artistes d’amorcer leur baptême du feu face à un public aussi nombreux.
Ainsi, Zahir Bennani et Saïd Tighilt n’ont pas manqué ce tremplin pour égayer les présents de blagues hilarantes, de proverbes savants et de poèmes transpirants sagesse et volupté.
La chorale de l’Association Tulmut du village Loudha, composée de 5 garçons et 7 filles, a fait vibré la salle d’émotion avec des chants puisé d’un passé qui interpelle les consciences. Malheur à celui qui blesse un enfant d’Enrico Macias, Ayemma Äazizen ur etsru de Farid Ali, EKker ammis umazigh de Mohand Ou Yidir Ath Amrane, yemma thedda haffi, et ourthoufidh dachou idech’nigh d’Ali ideflawen, entre autres, ont porté ce petit grain de sel qui fait le charme d’une rencontre et instille ce sentiment d’attachement à des valeurs chères à tout un peuple.
T. D.