La majorité des étudiants se sont présentés sans leurs indispensables articles scolaires pour pouvoir entamer directement les cours, un ensemble de données qui ont sensiblement diminué l’effet de fête traditionnelle de la rentrée scolaire cette année.
La rentrée scolaire cette année, s’est effectuée d’une manière tout à fait ordinaire au niveau de la circonscription de M’chedallah, comme si l’ambiance de fête qui accompagnait traditionnellement cet important événement s’était amoindrie deux jours plutôt, par la célébration de l’Aïd.
Lors de notre tournée tôt ce matin du lundi, au niveau de plusieurs établissements scolaires du chef-lieu de daïra, nous avions relevé qu’hormis le lycée Ben Badis, où a été enregistré un engouement des étudiants qui affichaient une certaine effervescence et qui ont produit une certaine animation dans l’enceinte de l’établissement, et comment, sachant qu’ils ont été accueillis par l’encadrement pédagogique avec des corbeilles débordantes de bonbons variés accompagnés d’accolades et de larges sourires, signes d’une année scolaire qui s’annonce sous de bonnes auspices.
Au niveau du reste des écoles, l’ambiance était plutôt morne et monotone qui frôle l’indifférence, d’autant plus que le taux d’absentéisme était beaucoup plus important que celui des présents, selon quelques chefs d’établissements, la rentrée peut être qualifiée de symbolique que d’une reprise des cours normale à plein temps, jusqu’aux cantines scolaires qui n’ont pas fonctionné en ce premier jour pour de multiples raisons tel que le faible nombre d’élèves présents, ajouté à un problème du manque d’eau au niveau de la plupart de ces établissements, de l’aveu même des responsables.
La majorité des étudiants se sont présentés sans leurs indispensable articles scolaires pour pouvoir entamer directement les cours, un ensemble de données qui ont sensiblement diminué l’effet de fête traditionnelle de la rentrée scolaire cette année.
Un autre fait fort remarquable est l’absence totale des parents qui ne donnent point l’impression d’être concernés au premier degré par cet événement qui revêt une importance capitale dans des pays avancés.
Force est de reconnaître que même les autorités locales ont fait montre de peu d’enthousiasme, même si quelques établissements ont reçu la visite de quelques autorités dont le chef de daïra, mais ce manque d’eau soulevé par plusieurs chefs d’établissements et les immondices de toutes sortes qui assiégeaient la plupart de ces établissements démontrent on ne peut mieux que les préparatifs étaient loin d’être…ce qu’ils devraient.
Le grève des intendants n’a fait qu’aggraver ces lacunes, une grève qui risque de déboucher sur une paralysie partielle du secteur de l’Education dans le cas où elle viendrait à se prolonger dans le temps sachant que de nombreux pères de familles ont misé sur l’aide des 3000 DA, et les trousseaux d’articles scolaires offerts aux nécessiteux pour expédier cette pénible charge supplémentaire après que leurs économies ne soient absorbées par les dépenses du Ramadhan et de l’Aïd ; sans la distribution de ces aides conditionnée par la reprise du travail des intendants, de nombreux écoliers ne pourront pas reprendre les cours, un état de fait qui en semble pas préoccupés les pouvoirs publics sinon des solutions auraient été dégagées pour faire parvenir ces aides aux bénéficiaires dans les délais ; d’autant plus que cette grève n’est ni spontanée et ne constitue pas une surprise de dernière minute,sachant qu’elle a été déclenchée plusieurs jours avant la rentrée scolaire » fi ras el fartas ( sur la tête du teigneux)disait l’adage, la braise n’est ressentie que par celui qui a le pied dessus.
Ces aides auraient pu être, par exemple, acheminées par la même voie que le couffin du Ramadhan, d’autant plus qu’elles émanent toutes les deux du même ministère à savoir celui de la Solidarité nationale au lieu de les laisser servir de moyens de pression.
Oulaid Soualah