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Les intendants de l’Education divorcent avec l’UGTA

Pour lui, les intendants demeurent le seul corps de la fonction publique et du ministère de l’Education nationale exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives éducatives, pédagogiques, financières et comptables ainsi que les différentes responsabilités civile et pénale telles que stipulés par la loi 90-21.

Se sentant marginalisés par la tutelle, les intendants de l’Education nationale ont tenu hier matin, un rassemblement devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour faire entendre leur voix. Plus de 2 000 fonctionnaires des services économiques, venus de 32 wilayas du pays ont répondu favorablement à l’appel de leur organisation syndicale.

Ce rassemblement de plus de six heures n’a abouti à rien de concret, étant donné que la délégation des représentants des intendants n’a pas été reçue par le secrétaire général de l’UGTA. “C’est depuis plus de cinq heures que nous attendons que Sidi Saïd daigne nous recevoir, mais apparemment personne ne se soucie de notre présence», a tonné un syndicaliste. Au cas où leurs revendications ne seront pas prises en charge, les intendants de l’Education qui sont en grève depuis plus d’une semaine, menacent de déposer plainte contre le premier responsable du secteur au niveau du Conseil de l’Etat. Ces derniers brandissent la menace également d’observer un sit-in devant la présidence de la République.

Après consultation de la base, il a été décidé le gel de la grève des intendants de l’Education entamée depuis le 5 septembre dernier. “Les intendants ont divorcé avec la Centrale syndicale, et veulent poursuivre le ministre de l’Education en justice», a indiqué M. Boujamaâ Abdeli, membre de cette coordination. Ces derniers comptent aussi s’organiser autour d’une entité syndicale pour pouvoir défendre leurs droits.

Pour sa part, le porte-parole de la coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, affiliée à la Fédération nationale des travailleurs de l’Education (FNTE), a déploré leur “exclusion” du régime indemnitaire d’expérience pédagogique et de l’indemnité de documentation pédagogique. “Après la promulgation du décret exécutif 10-78 du 24 février 2010 instituant un régime indemnitaire au profit des personnels de l’éducation, notre corps a été marginalisé et exclu du bénéfice des indemnités d’expérience pédagogique et de l’indemnité de documentation», a-t-il regretté.

Lors d’un point de presse, ce syndicaliste a expliqué que toutes les démarches engagées pour réclamer “nos droits légitimes” ont été vaines, la raison pour laquelle nous avons tenu ce rassemblement national.

Celui-ci a par la suit, déploré le fait que “plus de 200 intendants ont reçu des mises en demeure pour avoir entamé un mouvement de grève qui est de notre droit”.

Pour lui, les intendants demeurent le seul corps de la fonction publique et du ministère de l’Education nationale exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives éducatives, pédagogiques, financières et comptables ainsi que les différentes responsabilités civile et pénale telles que stipulés par la loi 90-21.

La coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, qui est sous l’égide de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a tenu à rappeler que l’indemnité de l’expérience pédagogique a été instituée par le décret exécutif n° 90-192 du 23 juin 1990, tandis que celle de la documentation pédagogique par le décret présidentiel n° 02-330 du 10 octobre 2002.

Lemya Ouchenir

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