Cette institution de la République ressemble à une authentique jungle où la loi qui régit son fonctionnement s’appuie sur le clientélisme et la logique des biceps, tout citoyen honnête et raisonnable est éjecté de facto s’il s’y présente pour des besoins administratifs, sans évoquer les conspirations en tout genre qui s’y sont produites, contre toutes civilités et moralité de l’institution.
La mairie de Tizi-ouzou, vitrine politique par excellence de la wilaya, en situation de blocage depuis des mois, vient de connaître un véritable coup de théâtre, le maire FLN, Moh Belhadj, âgé de 75 ans, est poussé à la démission de son poste de premier magistrat de la plus importante municipalité de la wilaya. L’infortuné maire était devenu persona non gratta, que se soit avec les élus FLN issus de son parti, ou les autres élus d’autres partis formant l’Assemblée, le triste sort réservé au maire a fait que sa sortie est plus, subie que choisie, en dépit du climat délétère qui caractérisait l’APC devenue arène de combat, ou carrefour de tous les complots et terrains d’affaires douteuses,enregistrant des scandales à répétition ; un saccage systématique des locaux de l’APC a eu lieu dernièrement, dont les auteurs étaient des jeunes en colère,jusqu’à forcer à l’improvisation d’un poste de police devant le perron de l’A P C.
Cette institution de la République ressemble à une authentique jungle où la loi qui régit son fonctionnement s’appuie sur le clientélisme et la logique des biceps, tout citoyen honnête et raisonnable est éjecté de facto s’il s’y présente pour des besoins administratifs, sans évoquer les conspirations en tout genre qui s’y sont produites, contre toutes civilités et moralité de l’institution.
Depuis son installation le 05 décembre 2007, l’Assemblée n’a pu tenir que 5 à 6 délibérations, alors que l’administration et les pouvoirs publics ont mis en branle un cahier de charge inhérent aux projets lancés, et font face à des résistances voir des blocages et des retards d’achèvement des travaux, pour cause l’APC paralysée ne peut ni délibérer encore moins jouer le jeu dans la dynamique en cours.
Genèse de la crise
A son intronisation au trône en décembre 2007, le FLN et le RCD, forts de 6 élus chacun, le parti de Belkhadem à Tizi-Ouzou prend l’avantage sur celui de Saïd Sadi par la clause de l’âge, c’est ainsi que M. Belhadj du FLN est élu maire de la municipalité. L’exécutif composé de 23 élus, dont, 6 FLN, 6 RCD, 4 FFS, 4 RND, 3 Indépendants, la logique d’alliance n’a pu tenir entre les coalisés (FLN, RCD, RND, Indépendants),le groupe RCD a claqué la porte il y’a de cela quelques mois, suivi du groupe RND, la semaine dernière, à l’exception des élus du parti d’Ait Ahmed entrés carrément dans l’opposition dés l’installation de l’Assemblée,sinon le maire est resté isolé depuis plus d’une année. La situation de blocage remonte au début de l’année 2009, celle-ci s’est empirée en juin de la même année, un laisser-aller de toutes les affaires de la municipalité est vivement dénoncé par la vox populi, des tirs croisés entre élus, des tiraillements, des intérêts étroits s’exacerbent, les appétits s’aiguisent, l’exécutif est sérieusement miné un élu du FLN change de camp et le maire, l’Assemblée explose. Maintes fois le mouhafadh FLN de Tizi-Ouzou M Saïd Lakhdari est intervenu pour atténuer l’effet de la crise, en vain ; l’entêtement de l’ex désormais maire à s’y maintenir au poste a eu raison sur l’ensemble des médiations. Sur convocation du premier responsable du parti de Belkhadem à Tizi-Ouzou, le maire Belhadj tient une réunion, il y’a de cela 8 jours, de 4heures de temps au siège du parti, en vue de trouver une issue à la situation mais aucun consensus n’a pu être dégagéalors que la démission,comme le suggérait le mouhafadh, aurait été salutaire,et pour le concerné que pour le parti ou la collectivité.
Naguim Kolli nouveau maire de Tizi-Ouzou, il sera installé demain à 10H
Ce jeune militant du FLN est élu à la municipalité de Tizi-Ouzou depuis 2002, sous l’exécutif du maire démissionnaire, M. Kolli occupait le poste de premier vice-président chargé de l’administration et finances depuis 2009,la décision est prise, suite à une réunion marathon tenue le mercredi qui précédé l’Aïd,qui a regroupé l’ex désormais maire, le mouhafadh et le nouveau maire,avec le concours de certains cercles et hommes de bonne foi, priant M. Belhadj de partir, afin de mettre un terme à la crise qui pénalise les citoyens en premier chef,et la municipalité ensuite. L’ancien maire est poussé à la démission, ce n’est pas de son propre gré qu’il a rendu le tablier, il s’obstinait à s’y maintenir au poste, malgré les multiples sollicitations émanant de milieux divers. C’est demain dimanche à 10H qu’il sera procédé à l’installation du nouveau locataire de la municipalité de Tizi-Ouzou, M. Kolli, saura-t-il, resserrer les rangs d’un exécutif émietté et aux ambitions différentes, rétablir la crédibilité d’une municipalité entièrement déchirée, surtout que les élus ont dés à présent les regards braqués sur les futures échéances ?
Khaled Zahem
