Vendredi 17 septembre. Malgré la chaleur étouffante de ce jour férié ils étaient nombreux à venir rendre hommage à feu Marani Saïd, ancien cadre de la santé poète, auteur et militant associatif. Ainsi, des dix heures du matin, en réponse à l’appel de l’Association Ithri Adelsan de la ville d’Akbou, un long cortège formé des membres de sa famille, de ses amis, de collègues, et des amis de presse, a convergé vers le cimetière de la ville où deux gerbes de fleurs ont été déposées à sa mémoire.
Avec émotion et reconnaissance, plusieurs intervenants ont pris la parole pour louer les qualités d’un homme d’exception, pour qui « la langue et la militance ne font qu’un », comme le feront remarquer ses amis de France et d’Allemagne.
En effet, aami Saïd a une longue carrière derrière lui. Disponible et proche des gens, ses fonctions de technicien de la santé l’ont rendu encore plus humaniste et forgé en lui cette conviction de volonté intarissable. Outre les conférences qu’il donnait au milieu scolaire, de nombreux étudiants allaient le voir pour des conseils et autres suggestions dans la préparation de leurs mémoires. Connu aussi dans le mouvement scout, et sa présence indéfectible au sein de l’Association Ithri Adelsan depuis plus de vingt ans où il assura avec rigueur les fonctions de vice-président et de secrétaire général. Le canal associatif fut un tremplin par lequel, il divulgua certains tabous, avec des pièces théâtrales telle ; » Le sida et moi » et s’attaquait à d’autres fléaux comme le tabac et les drogues.
Amoureux de l’écriture et des livres, il avait à son actif plusieurs publications entre prose et poésie. Aussi, il a collaboré à plusieurs titres de presse tels ; La Dépêche de Kabylie, La Nouvelle République et le défunt Le Matin. Finalement, un récital poétique a été déclamé pour sa mémoire, et un proverbe à la mesure de sa personne a été lu ; » Ghas kech di uzzekka, theggi dhed iw zekka « . Même si tu es sous terre, ta mémoire est entourée de bons héritiers !
T. D.
