La Dépêche de Kabylie : Depuis quand l’idée de repasser le Bac vous est venue ?
A. Zidane : Ça remonte à une vingtaine d’années de cela quand, en vacances en France, j’ai rencontré un néo-retraité français qui m’avait dit que maintenant qu’il a du temps il ira s’inscrire à l’université pour continuer des études abandonnées prématurément.
Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Le travail et mon engagement dans l’encadrement du club sportif local ne m’ont pas laissé le temps d’y penser par la suite.
La décision de repasser le Bac a été prise quand ?
Ayant été chargé depuis ma mutation au nouveau lycée d’Aokas, il y a quatre années de cela, de la surveillance des cours du soir destinés aux élèves qui veulent repasser leur Bac en candidats libres, j’ai eu à assister à leurs cours et je me suis aperçu que ma mémoire était encore fraîche et c’est ainsi que je me suis inscrit l’année d’après à l’université de la formation continue (UFC).
Ça n’a pas marché avec l’UFC et c’est pour ça que vous aviez repassé votre Bac ?
Non, au contraire ; après l’année préparatoire, j’ai eu mon Bac de l’UFC et avec brio j’ai eu ma première année en Psychologie. L’envie de confirmer mes capacités m’a forcé à repasser la même année le Baccalauréat d’enseignement général.
Avec ce diplôme en poche, vous êtes allé vous inscrire une seconde fois à l’université ?
Effectivement, parallèlement à mes études en psychologie, j’ai décidé de préparer une licence en lettres françaises.
Vous sentez-vous en mesure de concilier vos deux formations et votre activité professionnelle d’adjoint d’éducation ?
Pour les études, ce n’est pas un problème mais pour le travail, la Direction de l’éducation doit m’aider en m’affectant au poste de surveillant du service internat pour me permettre de travailler la nuit et d’étudier la journée.
A quoi vous serviront votre Bac et vos deux diplômes universitaires à l’avenir ?
A améliorer mes connaissances en premier et à bénéficier d’une promotion professionnelle par la suite.
Entretien réalisé par A. Gana
