Le Bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), a dénoncé vigoureusement “l’opacité” et “le retard” constatés dans la promulgation du régime indemnitaire des enseignants-chercheurs.
Le Cnes s’est à cet effet, interrogé sur “les véritables raisons qui ont conduit à la mise en place d’un tel scénario, après trois années d’attente et de promesses au moment où l’Université algérienne a plus que jamais besoin de stabilité pour faire face aux défis majeurs qui l’empêchent d’être la véritable locomotive du développement national”.
Ce syndicat a, en outre déploré “l’absence volontaire et consciente du débat autour des questions fondamentales concernant l’université et le désir de maintenir les enseignants-chercheurs, loin de toute réflexion sur les réformes engagées par la tutelle, en prolongeant arbitrairement, et sous couvert de contraintes imaginaires, la concrétisation du régime indemnitaire, et le règlement du problème du logement”. “Cette situation est logiquement conjuguée à une défaillance dans la communication de la part des pouvoirs publics en général et de la tutelle en particulier et aucune démarche n’est venue mettre fin aux spéculations récentes rapportées par des sources non crédibles et loin d’être représentatives et alimentées par une certaine presse nationale, tendant à semer le doute dans les rangs des enseignants-chercheurs et contribuer ainsi à leur démobilisation», lit-on dans le communiqué du Cnes.
Cet organisme syndical demande à la tutelle “la concrétisation du dossier du régime indemnitaire dans les meilleurs délais possibles”. S’agissant par ailleurs, du problème du logement, le Bureau national souligne “l’urgence d’intervenir pour relancer l’opération location-vente des 6 000 logements, octroyés aux enseignants-chercheurs depuis 1998, bloqués depuis la circulaire d’Ouyahia datant du mois d’août 2009, sachant que la loi permettant de déduire les loyers versés, du coût final du logement, prendra fin le 31 décembre 2010”.
Devant la non-satisfaction de sa plateforme de revendications, le Cnes appelle l’ensemble des sections à tenir des assemblées générales au niveau de toutes les universités du pays, afin “de se prononcer sur l’ensemble des questions d’actualité et de déterminer les voies et moyens à mettre en place pour faire aboutir rapidement nos revendications et mettre ainsi fin à un triste feuilleton”.
Par ailleurs, le Bureau national du Cnes tiendra son Conseil national le 7 octobre prochain pour décider s’il y a nécessité de reprendre la protesta.
L. O.
