L’alerte aux kidnappings d’enfants avait été maintes fois donnée à Bgayet, entraînant de véritables branle-bas de combats au sein des familles et des services de sécurité. Le cas qui avait le plus défrayé la chronique a été sans conteste celui opéré dans la commune de Seddouk durant les éliminatoires de la dernière coupe du monde. Un fils d’un entrepreneur avait été suivi d’une demande de rançon en plein jour. Ce kidnapping avait été suivi d’une demande de rançon dépassant trente millions de dinars. Connaissant parfaitement leur territoire de “chasse», les ravisseurs du petit enfant âgé d’à peine cinq ans avaient minutieusement préparé leur sinitre plan des jours durant avant de passer à l’acte. L’enfant avait été cueilli par deux hommes à bord d’un véhicule léger à une centaine de mètres de l’école Cheikh El Haddad où il est scolarisé. L’affaire avait été vite ébruitée plongeant du coup la région dans un climat de psychose. Une fois l’alerte donnée, de vastes opérations de recherche avaient été enclenchées par les services de sécurité pour retrouver sain et sauf l’enfant. Vingt-quatre heures après les faits, un coup de téléphone passé par les ravisseurs avait permis aux gendarmes chargés de l’affaire de localiser le petit Ahmed. Ne négligeant aucune piste pour retrouver le petit Ahmed et mettre la main sur ses ravisseurs, les gendarmes passent à l’action en perquisitionnant un appartement situé dans la périphérie de la commune de Bgayet. Le petit et ces ravisseurs ne s’y trouvaient pas à l’intérieur. Alors que tout Seddouk retenait son souffle, les ravisseurs ne désespéraient pas de toucher au mot. Au deuxième jour de la disparition du petit Ahmed, la voiture des ravisseurs avait été découverte abandonnée sur la RN 26A. Il s’agit d’une voiture volée. Les services de sécurité étaient toujours sur le pied de guerre, acculant de plus en plus les ravisseurs du petit enfant. Une traque qui aura duré trois jours avant de retrouver le petit Ahmed non loin du commissariat de police d’Akbou. Ses ravisseurs l’avaient libéré après avoir réalisé que leur piège se refermait sur eux.
D. S.