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Chemini : Le poids du catable, un problème sérieux

Pourtant, un regard pragmatique donnerait certainement de meilleurs effets. Les concepteurs et les éditeurs de manuels scolaires en concertation avec le ministère de tutelle pourraient dégager un consensus qui réduirait le poids du trousseau scolaire, et ménagerait la santé de l’écolier.

Comme chaque année, la rentrée scolaire s’accompagne avec un chapelet de problèmes ; la tenue, les horaires de travail, le transport, la cantine…

Dans le même registre, le poids du cartable continue à peser lourd sur le dos du frêle écolier, que ce soit au collège ou au primaire. Et si le sujet est récurrent depuis des années, les solutions, hélas, tardent à venir pour soulager les concernés.

Ainsi, pour parer un tant soi peu à cet handicap, ce sont les mamans qui se chargent souvent, matin et soir, d’accompagner leurs rejetons jusqu’aux portails, le cartable à la main. “Je me demande pourquoi ces soi-disants instituteurs connaisseurs et éclairés ne donnent pas un emploi du temps précis pour que l’enfant emporte les outils du jour au lieu de prendre avec lui tout l’attirail scolaire !!” s’emporte une dame qui accompagne trois de ses enfants.

Le rapport entre le poids de l’élève et le poids du cartable reste élevé. Et il n’est pas rare de rencontrer un cartable plus costaud que l’élève !! Or, les médecins sont formels : le corps de l’enfant est encore en période de croissance et sa colonne vertébrale demeure fragile, tout surpoids s’avère une menace réelle pour sa santé.

Entre le poids du cartable à vide, les livres et les cahiers en plus de la trousse, les affaires de sport, s’ajoutent à la balance. « Le directeur refuse qu’on vienne en salle de cours avec un survêtement ! « , explique un élève.

Pourtant, un regard pragmatique donnerait certainement de meilleurs effets. Les concepteurs et les éditeurs de manuels scolaires en concertation avec le ministère de tutelle pourraient dégager un consensus qui réduirait le poids du trousseau scolaire, et ménagerait la santé de l’écolier. « Et pourquoi pas ouvrir des casiers à l’école où chaque élève laisserait les livres qui ne sont pas à l’ordre du jour !  » propose enfin un parent d’élève aussi harassé que son enfant. A rappeler que le surpoids du cartable influence la passion de l’écolier pour les bancs de l’école et à tout moment l’absentéisme devient un exutoire.

Comme quoi, l’école doit s’intéresser au fond, c’est-à-dire le savoir, et non pas la forme, c’est-à-dire le poids du cartable ou la couleur des habits !

T.D.

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