Ce citoyen qui était dans tous ses états en nous abordant et sur lequel se lisait une forte angoisse et beaucoup de détresse, brandissait un procès-verbal de sortie et de constatation établi par la commission de daïra en sa faveur dont il nous a remis une copie.
On lit dans ce document que ce citoyen père de famille de 06 membres occupe une habitation précaire et insalubre composée d’une seule chambre de 4X4 m et partageant des toilettes communes avec trois autres familles de 22 personnes.
C’est un citoyen au bord d’une dépression nerveuse qui nous a abordé ce lundi, devant le siége de l’APC de M’chedallah, et qui nous a priés de porter à la connaissance des hautes autorités de la wilaya, son appel de détresse pour solliciter un toit pour sa famille.
Ce citoyen, M. Chiad Mahmoud occupant une habitation précaire au quartier Voumejvar relevant du village Ath Ivrahim, nous apprend, qu’il postulait à un logement social lors de la distribution du quota des 170 logements à la Nouvelle-Ville de M’chedallah, en début de l’année en cours, et qu’il a été retenu sur la liste provisoire établie par la commission de daïra avant de voir son nom rayé de la liste définitive par la commission de wilaya, suite selon lui, à des recours le citant comme non méritant.
Ce citoyen qui était dans tous ses états en nous abordant et sur lequel se lisait une forte angoisse et beaucoup de détresse, brandissait un procès-verbal de sortie et de constatation établi par la commission de daïra en sa faveur dont il nous a remis une copie.
On lit dans ce document que ce citoyen père de famille de 06 membres occupe une habitation précaire et insalubre composée d’une seule chambre de 4X4 m et partageant des toilettes communes avec trois autres familles de 22 personnes. Ce document souligne que cette chambre construite en dur est caractérisée par une aération insuffisante et qu’elle sert à tous les besoins de la famille.
Ce qui n’est pas dit dans le procès-verbal, est la situation sociale des plus modestes de ce citoyen bien connu sur la place publique, un cas qui ne peut-être qualifié que de désespéré et sur lequel doivent se pencher une deuxième fois les pouvoirs publics.
Notre interlocuteur qui est déprimé s’en remet au premier magistrat de la wilaya, qui constitue pour lui, selon sa propre expression, “sa dernière planche de salut et son dernier espoir” et auquel, il réitère ce poignant cri de détresse à travers les colonnes de la Dépêche de Kabylie et duquel, il sollicite un logement décent pour abriter sa famille dans le prochain quota.
Le cas de ce citoyen pose avec acuité la crise tenace et persistante du logement, qui est toujours d’actualité dans la région de M’chedallah, un état de fait, qui tranche radicalement avec le discours officiel qui réduit cette contrainte majeure à de minimes dimensions loin de refléter la réalité.
Pour rappel, l’APC et la daïra de M’chedallah ont été fermées durant deux semaines, après l’affichage de la liste provisoire des bénéficiaires du quota de 170 logements sociaux, et que le chef-lieu de daïra a frôlé l’émeute, ce qui souligne, on ne peut mieux, les besoins en logements de cette circonscription.
Certes, des efforts ont été consentis par l’Etat dans ce domaine à travers de nombreux projets de logements sociaux renforcés par des quotas d’habitat rural et autoconstruction, malgré des pénuries à répétition de matériaux de construction, ces deux dernières années, qui ont mis un frein aux réalisations dans le domaine du bâtiment et des constructions tant étatiques que privées ; mais le déficit est toujours fort apparent et palpable à travers ce genre de réaction de désespoir des citoyens et que des attributions supplémentaires sont plus qu’indispensables pour espérer atténuer la crise et deminuer la pression.
Oulaïd Soualah
