Bgayet Mise en conformité des constructions illicites / La CAP plaide pour une aide publique

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Il faut aider financièrement les constructeurs illicites à remettre aux normes leurs bâtisses. C’est, en substance, ce que préconise la section de Bgayet de la Fédération nationale du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH) de la Confédération algérienne du patronat (CAP).

“A l’instar des bénéficiaires de l’aide octroyée à une certaine catégorie d’acquéreurs de logements, nous préconisons qu’une contribution financière de l’Etat soit octroyée aux propriétaires de ces constructions lorsque des opérations techniques de mise en conformité pour sécuriser les bâtisses sont jugées impératives», écrit la section du BTPH, à l’adresse du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Le message évoque aussi des lenteurs dans le traitement des dossiers de mise en conformité dans le cadre de la loi n°08/15 du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement.

Il pointe du doigt notamment le rythme de traitement des dossiers de construction dont le permis a expiré par les commissions de daïra. Pour les auteurs de la lettre, la délivrance d’un certificat de conformité aux constructions titulaires d’un permis mais non achevées n’est pas particulièrement “opportun”. Ils expliquent que ces constructions, et notamment les plus récentes d’entre elles, ont normalement fait l’objet de suivi et de contrôle régulier par les organismes habilités. En somme, la CAP préconise l’abrogation pure et simple d’une disposition de la loi n°08/15 du 20 juillet 2008.

“Nous nous questionnons ainsi sur l’opportunité et l’utilité d’une mise en conformité des constructions non achevées, pourvues de permis de construire (article 15, alinéa 01 de la loi), dès lors que d’une part ces permis ont été délivrés conformément et en application des règles de construction les plus récentes, et d’autre part que les réalisations ont fait l’objet de suivi et de contrôle régulier par les organismes habilités», est-il écrit.

L’objet visé par la loi n°08/15 du 20 juillet 2008 paraît des plus importants dans la wilaya de Bgayet où d’immenses quartiers illicites sont érigés. Le chef-lieu de wilaya particulièrement a enfanté des excroissances urbanistiques hideuses. Takliet et Ihadaden-Oufella constituent des exemples frappants de ce mouvement de constructions illégales mais qui s’impose comme un fait accompli difficile à surmonter. Dans un parfait jeu de massacre, des constructions ont fleuri pendant des années pour créer quasiment une bouture bâtarde qui rompt complètement la cohérence urbaine ancienne de la ville.

B. B.

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