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Le GSPC prêche le “non”

Un groupe d’une vingtaine d’éléments du GSPC a fait, dans la nuit du lundi au mardi, une incursion au village Sidi-El-Hadj-Hsein, dans la commune de Chemini, wilaya de Bgayet. Le groupe, lourdement armé, s’est contenté, indiquent-on, de prêcher son opposition à la “charte pour la paix et la réconciliation” prônée par le Président Bouteflika.Dans la foulée, il avait revendiqué le récent hold-up de la poste de Chemini.Région relativement calme, la vallée de la Soummam connaît, ces dernier temps, une animation sensible de la scène sécuritaire. Dans la nuit du dimanche, des automobilistes avaient été rackettés au Col de Chellata, aux limites des wilayas de Bgayet et Tizi Ouzou, un endroit où aucune activité terroriste n’est enregistrée depuis bien des années. Auparavant un événement inquiétant est enregistré à Sidi Aïch où un groupe armé a pénétré dans le parc communal pour s’emparer, d’un camion-citerne récemment acquis par la municipalité. Pour les observateurs, cet engin ne peut servir qu’à l’accomplissement d’un acte de violence spectaculaire de nature à édifier sur les intentions du GSPC par rapport à la politique de Bouteflika. L’hypothèse prend d’autant d’épaisseur que le chef du gouvernement lui- même avait, lors de sa dernière prestation sur le plateau de l’ENTV, supputé sur un brusque embrassement de la scène sécuritaire en relation avec le projet de charte pour la réconciliation.L’affaire de l’assassinat “accidentel” d’un homme par un patrouille de gendarmerie peut-être aussi cataloguée dans le registre terroriste si l’on en croit des sources proches de cette institution. Les brigades se seraient ainsi dirigés vers Aït R’zine après avoir reçu un appel téléphonique avertissant de la survenue d’un grave accident de la circulation. Soit un parfait canular. “Les auteurs de cette fausse alerte pourrait avoir été surpris par la prompte arrivée des gendarmes qu’ils pensaient démarrer depuis la brigade de Tazmalt ou Boudjellil alors qu’ils étaient en patrouille non loin du lieu où ils allaient essuyer des coups de feu”, suppute ainsi une source proche de gendarmerie. Ce qui est sûr, c’est que la scène sécuritaire connaît une sensible détérioration à la veille du référendum du 29 septembre prochain.

M. B.

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