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Tamokra : La polyclinique insuffisamment dotée

L’absence des services de radiologie et des analyses médicales pèsent sur les malades qui se rendent à Akbou pour faire des radios ou des analyses médicales, perdant ainsi de l’argent et du temps.

La santé reste au sommet des préoccupations des autorités locales de Tamokra, une commune rurale de la wilaya de Béjaïa. Les populations, par l’absence de structures dans les 10 villages que compte la commune, souffrent le martyr en matière de soins. «La seule infrastructure de santé qui existe au niveau de notre commune reste le centre de soins qui n’a rien d’une polyclinique», se lamente Chendouh Mohamed Cherif, le président de l’APC de Tamokra. Et d’ajouter : «A la voir de loin, on dirait une polyclinique digne de ce nom, mais une fois à l’intérieur, il est facile de constater comment siffle le vent : un médecin généraliste et deux infirmiers, un personnel à qui on n’a rien à reprocher pour son dévouement et ses compétences. Mais l’absence d’un service maternité contraint les femmes sur le point d’accoucher à se déplacer à l’hôpital d’Akbou. Combien de femmes ont accouché en cours de route au risque de leur vie. L’absence des services de radiologie et des analyses médicales pèsent beaucoup sur les malades, qui se rendent à Akbou pour faire des radios ou des analyses médicales, perdant ainsi de l’argent et du temps. Voila pourquoi nous ne cessons de réclamer aux responsables de la santé la dotation de tels services indispensables dans une polyclinique, de surcroît d’une commune enclavée, située en haute montagne. J’espère qu’ils comprendront notre cri de détresse». La maire n’a pas omis de signaler que les villageois souffrent aussi d’une couverture médicale quasiment nulle. «Les 10 villages de la commune sont dépourvus de centres de soins. Pire encore, les villages Bicher et Tizi Aïdel avaient des centres de soins, mais leur tutelle a décidé de leur fermeture il y a deux ans. Notre souhait c’est de voir leur réouverture prochaine», renchérit-il. On apprend aux dernières nouvelles d’un infirmier de l’EPSP, que des mesures d’amélioration de la structure des urgences sont annoncées. Une information à prendre avec des pincettes, bien sur.

L. Beddar

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