C’est finalement, à juste titre que le varroa est considéré comme «la bête noire des apiculteurs». Cette année encore, les éleveurs d’abeilles de la région de Aïn El Hammam, se plaignent de la prolifération de ce parasite qui attaque les colonies d’abeilles et met à mal bien des ruchers. Mohé un agriculteur de Tamjout, accuse le varroa d’être la cause de la faible récolte de miel qu’il a enregistrée alors que ses camarades des communes voisines parlent de rendement important. Le varroa est un acarien (ou mite), de couleur brun rouge ou marron brun de la grosseur d’une tête d’épingle. Le corps de ce parasite externe, est recouvert de nombreuses soies qui lui permettent de s’agripper à l’abeille dont il détruit les ailes. Il peut également, s’installer dans le couvain. Les ruches infestées, faiblissent peu à peu et finissent par disparaître. Très petit, donc peu visible, on ne le découvre que lorsque ses dégâts commencent à être visibles, voire importants. Dans la région de l’ex Michelet, un éleveur de la commune d’Ait Yahia, a perdu tout un rucher, composé d’une vingtaine de ruches, toutes atteintes par le varroa. Certains apiculteurs qui vivent du produit de la ruche s’inquiètent, quant à l’avenir de leur «gagne pain». Le traitement chimique, dont c’est, d’ailleurs, la période, demeure la seule parade contre ce mal. Même s’ils ne peuvent offrir une efficacité maximale, les acaricides peuvent toutefois ramener le taux de nuisance, à un niveau acceptable qui permette à la ruche de survivre et de perpétuer la production de miel. Une aide des pouvoirs publics pour un traitement systématique, est souhaitable, pour réduire les nuisances de l’acarien, faute de l’éradiquer.
A.O.T.
