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“On m’a usurpé mon film”

C’est en termes très véhéments que Belkacem Haouchine réalisateur du film documentaire De Fatma N’Soumeur aux femmes de Novembre a tenu à dénoncer hier lors d’un conférence de presse qu’il a convoquée au TR Bgayet, les “agissements” du président de l’association de la Soummam pour la protection de l’Histoire et des vestiges de l’Histoire de la wilaya de Bgayet. Il l’accuse de lui avoir usurpé son film à des fins inavouées, comme celles de demander et d’obtenir, avec l’appui de ce film, des subventions auprès des ministères et des sponsors. Il a déposé plainte, contre lui auprès du tribunal de Bgayet. Il demande à être dédommagé pour son travail, bien sûr, mais il demande la confiscation par la justice des ruches (ensemble des prises) du master et de la copie internationale (celle qui permet de réaliser des traductions) jusqu’à ce la justice ait tranché sur l’affaire.Belkacem Haouchine est réalisateur de beaucoup de films documentaires, dont la Révélation du désert. Il est le patron de Saoura vidéo-Production entreprise de cinéma basée à Béchar. Lors du colloque sur le musicien Iguerbouchène, où il a été invité en tant qu’homme de culture et enfant natif de la Kabylie, il a été contacté par le vice-président de l’association précitée pour la réalisation d’un film sur la guerre de Libération nationale et qui sera projeté lors de la célébration de la Journée nationale de moudjahed à Akbou.Les thèmes proposés conviennent au cinéaste. Le titre générique de Fatma N’Soumeur aux femmes de Novembre de 52 minutes renferme en fait 4 petits films de 13 minutes chacun. Le premier est intitulé l’Héroïne de la résistance relate la vie de Fatma N’Soumeur. Le seconde Mourir entre ciel et terre est un hommage à la Chahida Fatma Ibelaïdène qui a été jetée d’un hélicoptère. Le 3e film “une combattante ignorée est l’histoire d’une mère de quatre chouhada, Takka Chahla à Tighilt Makhlouf qui a terminé sa vie dans l’indifférence la plus totale. Quant au 4e documentaire “La mémoire des ossements” traite de la caserne du commandant Ramdan qui a capturé l’héroïne Fatma N’Soumeur.Dans l’accord qui intervient entre l’association de la Soummam et le réalisateur, ce dernier a posé deux conditions essentielles, la première est que les dialogues du film soient en tamazight, la deuxième est que la guerre du film soit celui de la “Saoura vidéo production”Or le jour de la projection, le réalisateur constate avec étonnement que la 2e condition n’est pas respectée dans sa totalité et que même les invitations ont été changées au dernier moment pour être envoyées au nom de l’association et qu’elles ne font plus mention de la Saoura-vidéo production.Et c’est plus que le réalisateur ne peut supporter. Il exige alors d’être dédommagé pour son travail, même le président de l’association, précise le concerné, au lieu de sortir son carnet de chèque l’oriente plutôt vers l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) alors que la seule personne avec qui il s’était entendu c’était précisément le président de l’association. Le comble de l’histoire est que le réalisateur ne possède même pas de copie VHS de son film.

B. Mouhoub

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