«Pour avoir une route, il faut fermer une route, sinon vous ne serez pas entendus», tels sont les premiers propos d’une personne faisant partie d’un groupe, bloquant la RN 25, entre Bouira et Draâ El Mizan. Alors que d’autres groupes ont pris position sur deux autres axes routiers, à savoir celui reliant Tazrout à Tizi-Ghenif, celui de Tachenirth et celui du village d’Ouled Aïssa, à la périphérie de la ville de Draâ El Mizan, afin d’empêcher toute déviation. En effet, ces actions de protestation décidées et mises à exécution, hier, par la population de Ouled Aïssa et des hameaux environnants, sont une façon d’exposer les problèmes de cette localité non seulement aux autorités locales parce qu’elles sont au courant de cette situation, mais surtout pour attirer l’attention de trois directions de la wilaya à savoir celles de l’hydraulique, de la DMI et des travaux publics. «Nous n’allons pas lever ces barricades si une délégation de la wilaya comportant toutes ces directions ne vient pas, car L’APC ne pourra pas régler ces problèmes», nous a expliqué un autre protestataire, rencontré sur les lieux. «Appelez-vous ça une route ? Elle est complètement dégradée notamment après le passage du gaz naturel et des conduites d’eau potable. Où est la remise à l’état des lieux ?», s’interroge cet interlocuteur. Un autre intervient et évoque le problème de l’assainissement, des foyers non électrifiés et les 150 foyers qui attendent le gaz naturel. «Nous sommes à quelques encablures de Draâ El Mizan, mais nous manquons de tout. Même les fraudeurs refusent de nous prendre», mentionne une autre personne. Les élèves qui vont au lycée Ali Mellah le font à pied, sur plus de trois kilomètres. En tout cas, les habitants de cette contrée sont décidés à aller jusqu’au bout. Au moment où nous rédigions ces lignes, aucune autorité n’est allée sur les lieux, alors qu’un embouteillage continuait à obstruer notamment la RN 25, fréquentée par les véhicules de gros tonnage. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
Amar Ouramdane
