L’insuffisance de moyens de transport, vers Tizi-Ouzou et vice-versa, se pose, toujours, avec acuité aux nombreux voyageurs qui viennent passer le week-end en famille à Aïn El Hammam. Les étudiants devant rejoindre l’université le samedi dans la journée, pour certains, ou le dimanche matin, pour d’autres, sont confrontés chaque semaine au même problème du manque de transport. Les nombreux fourgons assurant la desserte se trouvent souvent dépassés par le flux des voyageurs. Les travailleurs sont logés à la même enseigne et doivent jouer des coudes, avec des adolescentes, pour pénétrer dans l’un des rares fourgons qui se présentent sporadiquement à l’arrêt. En sens inverse, c’est-à-dire à partir de la ville des genêts, il n’est guère conseillé de se retrouver le jeudi après-midi, surtout après seize heures, à la station des fourgons de Michelet. Dans la foule de voyageurs qui attendent un véhicule qui ne viendra, peut-être pas, se mêlent des pickpockets et des gens peu recommandables. «Plus le soir approche, plus l’angoisse gagne les filles et les femmes qui voyagent seules» raconte une étudiante, à qui il est arrivé de rebrousser chemin, à plusieurs reprises et reporter son voyage au lendemain matin. Il fut un temps, pourtant, où l’APC mettait ses bus à la disposition des étudiants, pour leur faciliter leurs allers retours. Une telle initiative si elle venait à se répéter serait perçue comme un geste de bonne gouvernance, pour reprendre un terme à la mode.
A.O.T