Bgayet : La CNAS lance le dispositif tiers-payant-médecins

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La CNAS de Bgayet a organisé avant-hier à l’auditorium de l’université de Targa-Ouzemmour, à l’intention des médecins généralistes et spécialistes, des retraités et autres associations de malades, une journée d’information sur le dispositif de conventionnement du médecin traitant.

Ce dispositif concerne dans un premier temps les retraités et leurs ayant-droits. Il leur permet de se faire ausculter par leur médecin traitant sur simple présentation de leur carte-chifa sans avoir à payer le prix de la visite qui est entièrement pris en charge par la CNAS.

Les médecins généralistes et spécialistes, comme d’ailleurs leurs patients sont totalement libres de souscrire ou pas à ce conventionnement. La loi autorise également les uns et les autres à rompre ou à reprendre le conventionnement à leur guise. Les patients qui, pour une raison ou une autre, se font soigner par un médecin autre que leur médecin traitant pourront toujours se faire rembourser leur frais médicaux selon la formule actuelle, c’es-à-dire sur présentation de la feuille de maladie à la CNAS.

Ce dispositif de tiers-payant-médecins n’est lancé à Bgayet qu’après avoir fait ses preuves pendant une année et demie, d’abord à Annaba comme wilaya pilote puis dans quatre autres wilaya du pays.

Au cours de leur intervention, les responsables venus pour l’occasion du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, ont indiqué que le prix de la consultation médicale pour les médecins généralistes conventionnés et de 250 DA.

Ce montant précise-t-on “est majoré de 20% et de 50% dans les situations de prescription de médicament dont le prix est égal ou inférieur au tarif ou référence de remboursement ou de médicaments fabriqués localement. Ce qui porte respectivement les montants des consultations des médecins généralistes à 300 DA ou à 375 DA», auxquels s’ajoute un service honoraire de 250 DA par assuré versé par la CNAS au médecin généraliste au titre de son activité de prévention.

Pour les médecins spécialistes, la consultation médicale est rémunérée à 400 DA, qui est majorée de 20% et 50% au cas où les médicaments prescrits ont un prix égal ou inférieur au tarif de référence ou ces derniers sont fabriqués localement, ce qui porte le prix de la consultation des médecins spécialistes à 480 DA ou 600 DA auxquel “s’ajoute un service honoraire de 400 Da versés au médecin spécialiste que la CNAS au titre des protocoles de suivi et de soins qu’il propose pour les assurés sociaux souffrant de maladies chroniques. Les documents de la CNAS précisent également que par “voie d’avenant, d’autres actes essentiels de divers spécialités (autres que les consultations) ont été intégrés au système du tiers-payant dans le cadre du dispositif de médecin traitant tels que le font de l’œil ou l’exploitation fonctionnelle de certains organes”.

Au cours des débats, ce qui a été remarqué c’est la réticence de certains médecins à adhérer au dispositif de conventionnement proposé par la CNAS. En effet, encaissant cash actuellement 400 DA la consultation pour les généralistes et entre 600 DA ou 1 000 DA pour les spécialistes, ils ne voient pas d’un bon œil le fait que d’une part la CNAS diminue leur tarif et ne les paie qu’après avoir de bordereaux d’autre part. Ce qui de toute évidence n’arrange pas leur trésorerie et leur crée un surcroît de travail administratif.

S’agissant des principaux concernés de l’opération, les bénéficiaires, c’est-à-dire les retraités et leurs ayant-droits, interrogés à la sortie, ils déclarent qu’ils n’ont pas du tout apprécié le fait que la CNAS propose des incitations financières aux médecins qui prescrivent des médicaments ayant un prix égal ou inférieur au tarif de référence ou de production nationale. Parce que, selon eux, quoiqu’en disent les responsables de la CNAS, les médicaments ne sont pas aussi efficaces que les princeps (moléculemère).

Appuyé sur sa canne, un retraité dira qu’il n’est pas très élégant de faire des économies sur le dos des retraités.

B. Mouhoub

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