Les habitants d’Ighil Hamama, parmi les plus vieux quartiers de la ville de Seddouk, ont procédé durant la journée de mardi dernier à la fermeture du siège de l’APC.
“Avant d’agir, nous avons saisi par écrit, daté du 27/09/2010, la wilaya, la daïra et l’APC, dans une lettre contenant une plateforme de revendications et un préavis de grève et nous n’avons reçu aucune réponse. A vrai dire, on nous a poussé à agir de la sorte», dira un habitant du quartier. «Ce matin le chef de daïra et le président d’APC sont venus nous parler, mais on a refusé toute négociation avec ces responsables
qui ont fait fi de nos revendications. Combien d’écrits leur avons-nous adressés. Combien de fois on a été reçus dans leurs bureaux. Comme, ils n’ont jamais pris en compte nos revendications légitimes, signe d’une marginalisation de notre quartier, nous avons donc décidé de ne discuter qu’avec les responsables de la wilaya», fulmine ce citoyen. Et d’ajouter en décortiquant point par point les revendications contenues dans la plateforme adressée à qui de droit : «tout le monde a constaté que dans certains quartiers de la ville, on fait et on refait
les trottoirs, alors qu’aucune ruelle de notre quartier n’est dotée de trottoirs ou de bordures de trottoirs. Pire encore, en 2010, il y a encore des ruelles au stade de pistes qui n’ont jamais été aménagées. En dépit des accidents des piétons, on a sollicité des ralentisseurs que la mairie refuse de faire. Nos jeunes jouent au ballon sur une plateforme prés d’une rivière où se déversent les eaux usées, alors que nous courrons depuis des années pour avoir un stade de jeux de proximité mais en vain. Les conduites d’eau potable et des eaux usées, vieilles comme le temps, demandent à être refaites du fait de leur saturation provoquant des fuites. L’APC préfère les rafistoler que d’annihiler les problèmes en les remplaçant par
des conduites neuves. Aujourd’hui, 24 foyers ne sont pas encore alimentés en courant électrique. Et la liste n’est pas exhaustive», ajoute-t-on. Le chef de daïra de seddouk, consulté à ce sujet donna, donne sa version. «Je suis allé voir les habitants du quartier Ighil Hamama pour décanter la crise et libérer l’APC, mais ils ont exigé la présence des membres de la wilaya. J’ai téléphoné à la wilaya pour les en informer, le chef de cabinet par intérim ne pouvant se déplacer à Seddouk m’a instruit qu’il est prêt à recevoir leur délégation jeudi (aujourd’hui NDLR). Pour ma part, je trouve que leurs revendications sont légitimes et l’Etat est là pour œuvrer dans le sens de l’amélioration du cadre de vie de tous les citoyens. Quant au développement de la ville de Seddouk, il est perceptible depuis déjà quelques mois. Les portes de la daïra ne sont jamais fermées pour les citoyens et elles resteront toujours ouvertes», a-t-il affirmé. A la place des officiels de la wilaya, ce sont les membres de l’APW qui se sont déplacés à Seddouk, où ils ont tenu une réunion avec les habitants du quartier.
L. Beddar