Pour avoir la majorité au sein de l’assemblée, les trois élus du RCD avaient besoin de l’aide de l’ex-parti unique, auquel on avait offert sur un plateau d’argent, le poste de la deuxième vice-présidence au sein de l’exécutif.
Les risques de blocage de l’APC de Aïn El Hammam, sont plus que jamais d‘actualité. Le retrait des deux élus FLN dont le deuxième président, au sein de l’exécutif, a sonné le glas d’une alliance que l’on avait qualifiée de contre-nature, au début du mandat actuel. Il avait fallu, à l’époque, plusieurs semaines de négociations entre les élus du RCD qui, par la suite, avaient perdu la couverture politique de leur parti, et les deux représentants du FLN, pour que la situation de blocage n’eût pas lieu. Pour avoir la majorité au sein de l’assemblée, les trois élus du RCD avaient besoin de l’aide de leurs camarades de l’ex-parti unique, à qui on avait offert sur un plateau d’argent, le poste de deuxième vice-président au sein de l’exécutif. Ils n’en demandaient pas tant puisque l’unique représentant du RND avait déjà apporté sa caution au groupe. Des tiraillements apparus, par la suite, nous dit-on, avaient miné les relations entre les différents acteurs de l’exécutif. Ce qui était en somme prévisible. Cette fois, la lune de miel qui aura duré plus de deux ans, semble terminée, avec l’annonce du retrait des deux élus, alliés des ex-élus du RCD qui se retrouvent (avec trois sièges) sur le même pied d’égalité que ceux du FFS. La nouvelle donne ne manque pas de donner matière à spéculation. La rue qui a appris la nouvelle par la presse de mercredi matin, se pose des questions quant aux futures délibérations de l’APC. Les travaux qui se déroulaient comme une lettre à la poste, le seront-ils, maintenant que les choses ont changé ? Seul le FLN avec ses deux sièges est en mesure de débloquer la situation. Ce qui ne risque pas de se produire si l’on se base sur les derniers événements. Pour le moment, c’est le wait and see.
A. O. T