Hier matin, les élèves du lycée d’Aghbalou ont observé un mouvement de grève en signe de soutien à leurs camarades exclus. Par cette action, les grévistes espèrent attirer l’attention de l’administration de leur établissement et des responsables de l’académie sur le cas d’une vingtaine d’élèves exclus, issus notamment des différentes classes dont la terminale.
Hier matin donc, les rares élèves ayant rejoint les salles de classe ont fini par les quitter, sous la pression de centaines de grévistes qui ont fait irruption dans l’établissement vers 9 heures. Situation qui a systématiquement entraîné l’arrêt des cours. Un arrêt de cours qui pourrait se poursuivre dans les prochains jours car selon certains lycéens grévistes, cette action de protestation va s’inscrire dans la durée et ne cessera qu’une fois que leurs camarades réintégrés. Déjà et bien avant le déclenchement de la grève, plusieurs réunions de concertation entre le directeur de l’établissement et les parents d’élèves concernés se sont tenues. Mais aucun terrain d’entente n’a été dégagé. D’après un des parents d’élèves, les solutions préconisées par le directeur sont loin de résoudre le problème. Entre autres solutions proposées, la mise en place d’une classe spéciale. Cette option a été de prime abord refusée par les parents, car elle ne garantit pas à leurs enfants une scolarité normale puisque celle-ci leur donne seulement la possibilité de suivre quelques heures de cours dispensées une fois par semaine. Il était aussi question du placement des élèves exclus dans des établissements du secondaire de la région. Mais là encore, les parents ont opposé un niet catégorique. L’absence de consensus a amené ces parents à solliciter la direction de l’éducation, mais à l’heure actuelle, ils affirment n’avoir reçu aucune réponse claire. Au niveau de ce lycée comme d’ailleurs dans d’autres établissements à travers la wilaya, l’on évoque la surcharge des classes et le manque de places pédagogiques. Un problème qui se pose à chaque début d’année scolaire mais qui peine à être solutionné et ce, malgré les nombreuses réalisations enregistrées au niveau du secteur de l’Education en matière d’infrastructures scolaires. Un saut quantitatif qui permet de desserrer l’étau sur bon nombre d’établissements déjà surchargés. En tout cas, le cas de ces exclus et de beaucoup d’autres dans la même situation doivent être traités avec beaucoup de soin, car offrir une seconde chance à un jeune élève, c’est lui garantir peut-être un avenir prometteur et lui épargner par la même la rue.
D. M.