Grosses dépenses et embarras financiers

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Tout au long de cet été, à voir les interminables cortèges défilant à longueur de journée et les nombreuses fêtes de mariages et fiançailles annoncées ici et là, on a le sentiment que la situation s’est quelque peu améliorée. En effet, jeunes et moins jeunes se souviennent tous de l’inoubliable album “Arah vghan adh zawyan” de Takfarinas, déplorant à l’époque certaines contraintes tels que le manque de moyens financiers et la crise du logement ayant empêché beaucoup de jeunes gens de fonder un foyer. Apparemment, ces dernieres années, beaucoup de jeunes rompent avec le célibat, mais, sait-on réellement combien d’argent est dépensé lors de ces fêtes de mariage ? Et comment se débrouillent les uns et les autres pour se procurer des sommes aussi faramineuses lors de ces occasions ? Même si les fêtes différent d’une famille à une autre et d’une région à l’autre, mais leur dénominateur commun reste sans aucun doute la petite fortune qui est déboursée par les deux familles des futurs mariés. Certains avancent une somme de 46 millions de centimes, une somme record atteinte cette année, c’est-à-dire l’équivalent d’un budget consistant d’une famille moyenne durant trois années. Ceci dit qu’il faut mettre de côté un grand paquet allant parfois de 20 jusqu’à 50 millions de centimes dont la moitié sera essentiellement réservée au déjeuner auquel sont conviés famille, amis, proches, voisins et hôtes.Il arrive quelquefois et comme la tradition le veut dans certains villages kabyles, que tous les habitants sont invités sans exception, quant à l’autre moitié restante du budget, elle couvrira bien évidemment les frais de location de bus fourgons, camescope et disc-jockey : deux activités commerciales qui marchent fort bien durant la saison estivale. Et ce n’est pas tout puisque énormément de faux frais sont envisageables. Par ailleurs, si pour certaines familles aisées, ces grosses sommes qui ont couvert des dépenses et des frais énormes ne posent nullement de problèmes, pour d’autres, c’est pratiquement difficile et embarrassant, car juste après la fête, c’est finalement des dettes et des ennuis qui s’accumulent.

DJ.M.

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