L’Algérie a un besoin « cruel » de savoir-faire pour se moderniser plutôt que de capitaux étrangers, a déclaré Ahmed Ouyahia en faisant le bilan, devant le Parlement, de 18 mois passés au pouvoir. « L’Algérie n’a pas besoin prioritairement, actuellement, de capitaux étrangers, mais elle est cruellement en manque de savoir-faire, de technologie, de management moderne et de partenaires à même d’ouvrir demain d’autres marchés à des productions en association », a-t-il affirmé dans son discours de politique générale. Le Premier ministre a indiqué que l’Algérie “offrait à ceux qui sont disposés à l’accompagner dans son développement des avantages nombreux », dont un marché « solvable et important » renforcé par une dépense publique d’investissement de plus de 280 milliards de dollars sur cinq ans. En retour, a-t-il dit, « l’Algérie attend des investissements mixtes qui seront réalisés chez elles », selon un taux de 49% de fonds étrangers, 51% algériens fixés par la toute récente loi sur les investissements étrangers. Elle souhaite aussi le recours aux biens et services locaux, le réinvestissement de la contre-partie d’avantages fiscaux obtenus et la réalisation de balances en devises positives. « C’est pour valoriser les atouts nationaux que le code des marchés publics stipule que, désormais, toute entreprise étrangère désireuse de soumissionner pour un contrat public de biens ou de services en Algérie, devra accompagner son offre d’une proposition de participation à la modernisation d’une entreprise algérienne ».
Ferhat Zafane