La décision de l’exécutif communal de la céder à des privés n’a pas été du goût de certains élus qui ont appris la nouvelle, lors de la dernière assemblée tenue, il y a quelques jours !
A quelques jours de sa réception, après maintes péripéties, la crèche communale de Aïn El Hammam, continue à susciter les débats. La décision de l’exécutif communal de la céder à des privés n’a pas été du goût de certains élus qui ont appris la nouvelle, lors de la dernière assemblée tenue, il y a quelques jours. Le projet de la mise en concession de sa gestion a suscité la levée de boucliers de la part de nombreux élus qui ont crié au scandale, arguant du fait qu’il revient à la commune de gérer une telle structure que de nombreux citoyens attendent, avec l’espoir de sortir des griffes des crèches privées. Dans son intervention, un élu de l’opposition a cru bon de préciser qu’il n’a pas pu admettre ses deux enfants dans une crèche, vu les prix pratiqués. On lui aurait demandé de payer 8 400 dinars mensuellement pour ses deux mioches. Construit avec les deniers de l’état, le centre d’accueil de la petite enfance, qui devrait pratiquer des prix, avantageant les bourses moyennes, profitera finalement à des privés qui n’en demandaient pas tant. Sans investissement ni dépenses excessives, de leur part, des opportunistes tireront, ainsi, des bénéfices considérables sur le dos des contribuables dont l’argent aura servi à créer «cette poule aux oeufs d’or». Défendant son projet par l’idée que «la municipalité s’assure une rente de trois millions de centimes mensuellement», en guise de loyer, l’exécutif n’a pas convaincu les récalcitrants qui mettent plus, en avant «le côté social de la chose avant les rentrées d’argent» comme l’a souligné l’un d’eux. En dehors de l’assemblée, cette mise en concession, votée par les élus de la coalition (ex RCD, FLN, RND), n’a pas manqué de révolter plus d’un, parmi les citoyens, particulièrement les femmes travailleuses, dont certaines paient la moitié de leur salaire, en frais de crèche. «Ce n’est pas juste» affirme une fonctionnaire, mère de deux enfants en bas âge.
A. O. T.