Le village Drâa Lakhmis, à quelques cinq kilomètres au nord de Bouira, ne tire aucun profit de sa situation géographique, étant à proximité du chef-lieu de la wilaya. Les centaines, voire les milliers de jeunes résidants dans ce village ne cessent de réclamer à travers des lettres de doléances adressées aux services concernés de l’APC et de la wilaya, une aire de jeu mais en vain. On n’y trouve dans ce faubourg aucune infrastructure de jeunesse, et ce, au moment où les terrains combinés et autres infrastructures sportives poussent comme des champignons, à travers les quartiers et autres localités limitrophes. Ces malheureux, ne trouvent que l’unique café maure du village pour passer leur temps libre, sinon ils sont carrément livrés à la rue et à tous les vices. Un appel de détresse est déjà lancé par les parents de ces jeunes à l’égard des responsables concernés, à leur tête le président d’APC de Bouira, afin de se pencher sur le cas de leur progéniture. De son coté le comité du village ne cesse d’adresser des lettres de réclamations à tous les niveaux, à savoir la DJS, l’APW, l’APC et autres services concernés de la wilaya, les sollicitant d’intervenir pour mettre un terme au calvaire de cette jeunesse, qu’on peut aisément qualifier de jeunesse en détresse. En attendant que cette armada de directions et de responsables songe à trouver des solutions adéquates pour venir en aide à ces milliers de jeunes, exposés à tous les fléaux sociaux, faute d’occupation et d’infrastructures de jeunesse et qui deviennent, à force d’un laisser aller flagrant, une bombe à retardement. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ? La balle est donc dans le camp des responsables.
N. Hamani