Les véhicules devaient rebrousser chemin, causant la fermeture de cette voie, du reste très fréquentée. Béjaïa n’échappe pas aux calamités lorsque les pluies, parfois orageuses, affectent la région. Et ce n’est jamais sans conséquence sur le vécu des populations locales. Le cumul des chutes de pluie dépasse parfois les 100 mm, ce pourquoi les pompiers sont souvent mis à rude épreuve pour sauver ce qui peut l’être.
Les fortes précipitations ont de tout temps provoqué des morts et des dégâts considérables à des bâtisses dans plusieurs wilayas du pays. Cette rengaine que les services de la Protection civile ont pris l’habitude d’annoncer paraît si “évidente” que les citoyens s’y préparent à chaque année en pareille saison.
Il y a deux années, précisément le 21 octobre 2008, 43 personnes avaient trouvé la mort dans les wilayas de Ghardaia et Ouargla, à la suite de fortes pluies ayant entraîné des inondations. Le nord du pays est également touché. L’on a tous en mémoire, les inondations de Bab El Oued en 2001. A la rue des Trois Horloges, la plus touchée par les spectaculaires intempéries, les habitants n’ont pas tourné la page facilement sur ce jour le plus long de leur existence. Ils se sont juste soumis à la volonté divine. Autrement, il aurait été impossible de reprendre la vie comme si de rien n’était. Hormis les dangers que provoquent les pluies diluviennes sur les habitations, les infiltrations d’eau causent énormément de dégâts aux vieilles bâtisses en emportant dans leurs flots tout ce qui a résisté aux averses précédentes. Rien qu’hier matin, sur le boulevard Hassiba-Ben-Bouali, les averses ont provoqué des crues énormes et contraint les passants à se déchausser pour traverser la route.
Les véhicules devaient rebrousser chemin, causant la fermeture de cette voie, du reste très fréquentée. Béjaïa n’échappe pas aux calamités lorsque les pluies, parfois orageuses, affectent la région. Et ce n’est jamais sans conséquence sur le vécu des populations locales. Le cumul des chutes de pluie dépasse parfois les 100 mm, ce pourquoi les pompiers sont souvent mis à rude épreuve pour sauver ce qui peut l’être.
Stagnation des eaux pluviales, quartiers inondés, accès bloqués, avaloirs obstrués, autant d’inconséquences durant une longue nuit ou parfois plusieurs jours faits de peur et d’angoisse. Parfois, les avaloirs sont trop petits pour contenir tout ce que les eaux avaient déplacé. Et bien malheur à celui ou à ceux dont les biens sont sur leur parcours. Les pluies diluviennes n’ont jamais été sans conséquences sur l’homme. Il y a seulement quelques semaines, des pluies diluviennes se sont abattues, sur plusieurs régions du pays faisant sept morts et de nombreux dégâts, selon un bilan diffusé par la radio nationale algérienne. Outre ces sept morts, les pluies ont endommagé les infrastructures routières et causé des inondations dans la capitale, où les élèves d’établissements scolaires ont été renvoyés chez eux. C’est ainsi que les grands centres urbains sont presque paralysés par les pluies diluviennes en raison des avaloirs qui ne sont pas débouchés à temps. Il relèverait de Lapalisse de dire qu’à l’approche de chaque hiver, les services de la voirie devraient en priorité se pencher sur cet aspect afin de parer à toute mauvaise surprise, mais… Du côté des APC, les choses semblent bouger ces derniers temps puisque, désormais, leur politique d’aménagement et de voirie prend en compte la question du ruissellement des eaux (par exemple par la mise en place de trottoirs perméables laissant infiltrer l’eau). Mais tout cela ne va pas assez vite selon plusieurs citoyens qui regrettent également le manque de communication en direction des habitants.
Ferhat Zafane