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"Produire au moins 50% de l'offre du marché national"

De ce fait, ces transformateurs bénéficieront de la poudre de lait à des prix subventionnés. Cette mesure, ajoute la même source, s’inscrit dans l’objectif de sécurisation de la disponibilité sur le marché de LPC à un prix administré de 25 DA, et dont la demande annuelle s’élève à 1,2 milliard de litres.

« Les laiteries publiques doivent produire au moins 50% du lait pasteurisé conditionné (LPC) mis sur le marché national », peut-on lire dans une note du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

« Les unités publiques sont mises sous sujétions publiques pour la fabrication d’au moins 50% du LPC mis sur le marché national », a précisé le ministère de tutelle dans une « note servant d’orientation de base pour le renforcement et l’intégration de la filière lait dont la mise en œuvre est prévue au plus tard en janvier 2011 ».

De ce fait, ces transformateurs bénéficieront de la poudre de lait à des prix subventionnés. Cette mesure, ajoute la même source, s’inscrit dans l’objectif de sécurisation de la disponibilité sur le marché de LPC à un prix administré de 25 DA, et dont la demande annuelle s’élève à 1,2 milliard de litres.

« Quant aux laiteries privées, elles seront sollicitées par voie de réponse à la manifestation d’intérêt annuel, à participer à couvrir les autres 50%, sous réserve de répondre aux conditions édictées dans un cahier des charges joint à l’appel à manifestation sus cité », selon la note.

En 2009, rappel le ministère, près de 5 milliards de litres en équivalent lait ont été mis sur le marché national, à raison de 4 milliards de litres en lait de consommation et un milliard de litres en produits laitiers. « Sur ces cinq milliards de litres de lait, 2,5 milliards de litres provenaient de la production nationale de lait cru. Les autres 2,5 milliards de litres de lait proviennent de l’importation », précise-t-on de même source.

Concernant le prix de cession au détail des 5 milliards de litres d’équivalent lait, le ministère précise que 3,5 milliards de litres sont mis sur le marché à prix libres, alors que 1,5 milliard de litre seront mis sur le marché à un prix soutenu par l’Etat, soit 30% du total consommé.

Le programme de développement de cette filière stratégique, indique la tutelle, vise l’augmentation de la production nationale, précisant qu’ »il s’agira de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement ».

Le soutien de l’Etat concerne ainsi la mise en place des laiteries, de centres de collecte et l’octroi de primes à la collecte et l’intégration industrielle. « Toute laiterie qui intègre du lait cru, à raison de plus de 50% de ses capacités de production verra sa prime d’intégration passer à 5 DA/litre intégré dans tout type de lait de consommation, alors que les laiteries qui utilisent totalement leur capacités pour la production de LPC avec du lait cru, verra sa prime d’intégration passer de 5 à 7,5 DA/litre », note le ministère.

D’après la tutelle, « les objectifs recherchés sont la création des conditions d’une structuration moderne et d’un développement durable et la sécurisation de tous les maillons de la filière, la modernisation des élevages et l’amélioration de leur productivité qui devrait être l’objectif central de tous les acteurs ».

Lemya Ouchenir

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