La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec l’Association des donneurs de sang de la wilaya de Bouira, ont organisé hier la Journée nationale des donneurs de sang. Une journée chargée en conférences diverses sur les activités de la Fédération et de cette association qui a vu les interventions de plusieurs éminents professeurs et docteurs. La première conférence du docteur Boubguira de Constantine était essentiellement axée sur la promotion et la collecte du sang. L’oratrice dira que les donneurs de sang recensés sur un fichier sont souvent contactés par téléphone pour sauver des vies. Sensibiliser, fidéliser et bien accueillir une personne qui donne son sang est un signe de reconnaissance envers celui qui en plus d’offrir son sang offre son temps. Pour le docteur Nouibadji d’Oran, son intervention a mis en relief la préparation et le contrôle du produit sanguin ainsi que la qualification biologique du sang. Le docteur Dabba de l’EPH de Bouira, à quant à lui, retracé les activités transfusionnelles de la wilaya devant une assistance composée des associations des donneurs de sang de plusieurs wilayas dont Tebessa, Skikda, Annaba, Constantine, Alger, Boumerdès…Une journée, la première de ce genre à Bouira qui a été initiée pour remercier la wilaya de Bouira pour son activisme et sa régularité dans la collecte du sang. A ce sujet, quelques donneurs de sang ont été récompensés symboliquement car pour reprendre le professeur Kezzal, président directeur général de la Fédération algérienne des donneurs de sang, qui a animé une conférence sur le Programme du sang de l’Agence nationale du sang conférence : “Rien ne remplace le sang.’’ Pour cela, et afin de favoriser cette tradition l’accent a été mis sur la sensibilisation de cette cause au sein de la famille pour que cela devienne une tradition et récolter du sang de qualité en quantité. Le professeur Kezzal rencontré en marge de cette journée, nous révélera que l’Algérie a été félicitée par l’Organisation mondiale de la santé pour son activisme et sa fidélité à tous les grands rendez-vous. La Fédération algérienne des donneurs de sang a par ailleurs, réalisé en collaboration avec l’ENTV, un documentaire de 15 minutes, diffusé en Algérie mais également dans plusieurs pays d’Afrique. En 2000, les donneurs de sang en Algérie étaient au nombre de 250 000 pour quasiment doubler en 2009, pour atteindre les 409 000. Notre interlocuteur soulignera que désormais la séparation du sang (plaquettes, plasma) est réalisé à 90% sur le territoire national. En abordant la difficulté d’approvisionnement régulier en hémoglobine, le professeur Kezzal nous dira que la période estivale et le Ramadan sont des périodes assez creuses, toutefois lors du dernier mois de Ramadan, avec le travail de sensibilisation et des comités des affaires religieuses, 37 079 donneurs de sang se sont manifestés notamment après les prières de Tarawih. Avec actuellement 40 véhicules chargés de la récolte du sang, et près de 230 centres essentiels et annexes à travers tout le pays les donneurs peuvent se manifester quotidiennement. En plus de cela, le programme de réalisation de 12 nouveaux centres sont en bonne voie. Déjà ceux de Béchar, Batna et Constantine sont achevés. Par ailleurs, le ministère de la Santé a signé un contrat avec la SNVI portant sur 24 véhicules dont 8 ont déjà été réceptionnés et distribués à travers le pays. Interrogé sur l’autosuffisance en sang en Algérie face à une éventuelle catastrophe naturelle, le professeur Kezzal se montre optimiste et nous fait savoir qu’en date du 12 janvier 2009, l’Algérie avait envoyé en Palestine 10 200 sachets globulaires, dont 450 en rhésus négatif en guise de solidarité avec le peuple de Ghaza. On apprendra que les dernières statistiques démontrent que 40% de sang récolté est du O rhésus positif, 30% du A positif et 15% de B positif. Ainsi 85% de rhésus positif contre seulement 15% de rhésus négatif sont récoltés.
Hafidh B.
