Les premières balles annonçant le début d’une lutte, qui durera plus de sept longues années, a été donné à partir de cette région, c’est également d’ici, que les premières copies de la Proclamation du 1er Novembre 1954 ont été diffusées sur l’ensemble du territoire national. Il est donc naturel que la région se lève chaque année, pour glorifier une révolution pour laquelle du sang a coulé des jeunes se sont sacrifiés.
La wilaya de Tizi Ouzou a commémoré hier, le 56e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Plusieurs activités ont eu lieu dans les quatre coins de la wilaya.
Malgré un mauvais temps et une pluie battante, la région des Ouadhias s’est levée hier très tôt, pour marquer le 56e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Les cérémonies du dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des valeureux martyrs et les cérémonies d’inauguration des stèles érigées justement à leur mémoire, ont encore une fois, mobilisé du beau monde. A Tizi N’tleta, bastion de la lutte armée dans la région, ils étaient nombreux à faire le déplacement dans le froid, pour rendre hommage à ceux qui ont pris sur eux, le devoir de libérer le pays du joug colonial.
Les premières balles annonçant le début d’une lutte qui durera plus de sept longues années, a été donné à partir de cette région, c’est également d’ici, que les premières copies de la Proclamation du 1er Novembre 1954 ont été diffusées sur l’ensemble du territoire national. Il est donc naturel que la région se lève chaque année, pour glorifier une révolution pour laquelle du sang a coulé des jeunes se sont sacrifiés.
A Ighil Imoula, berceau de la Révolution, la pluie n’a guère empêché la population de marquer l’événement. Les quelques militants de la première heure étaient tous là. Malgré le poids de l’âge, ils ont tenu à être là continuer à témoigner pour faire revivre les sacrifices de leurs camarades de lutte. Plusieurs activités sportives et culturelles ont été organisées à l’occasion par le tissu associatif en collaboration avec le comité de village. Avant Ighil Imoula, une foule nombreuse conduite par le président de l’APC, s’est recueillie devant les monuments historiques à Aït Abdelmoumène et Cheurfa puis au chef-lieu communal. “Je rends hommage à nos valeureux martyrs qui se sont sacrifiés pour que notre pays puisse vivre libre et indépendant. La tâche des générations futures est justement de préserver cet acquis et faire en sorte de réussir d’autres pour permettre au pays de vivre dans la prospérité», a notamment déclaré M. Souam Hocine, maire de Tizi N’tleta, qui ajoutera à l’occasion : “L’histoire a retenu que les habitants de la région de Tizi N’tleta, Ighil Imoula entre autres villages, ont répondu à l’appel du cœur depuis les premières heures et ont répondu présents durant tous les événements du mouvement national. Des résistances de 1851 au 1er Novembre 1954, les enfants de la région étaient mobilisés pour combattre l’injustice.” La particularité cette année, est indéniablement, l’accord donné avant-hier, par la commission de wilaya pour le classement du village Ighil Imoula, comme patrimoine historique à sauvegarder. Dans ce sillage, le premier magistrat de la localité saluera l’initiative qui permettra de réhabiliter un village historique. A Aït Bouadou, une cérémonie inaugurale d’une stèle érigée à la mémoire d’un chahid du village Aït Oulhadj a eu lieu en présence des autorités locales. Le président d’apc d’Aït Bouaddou nous fera savoir, qu’il s’agit-là d’une action visant à réhabiliter le chahid. “Nous avons le devoir de rendre hommage à chaque occasion à nos martyrs. Notre action d’aujourd’hui vise à réhabiliter ceux, justement, qui n’ont pas eu les honneurs qu’ils méritaient jusque-là», a indique Mouloud Mouloudj, maire des Aït Bouaddou. D’autres festivités ont eu lieu à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou. A Larbaâ Nath Irathen, où la maison de Abane Ramdane a été officiellement inaugurée, à Beni Douala, se sont les villageois d’Aït Idir qui ont organisé un riche programme pour marquer l’anniversaire du déclenchement de la Révolution. Toutefois, loin des activités, un travail titanesque reste à faire en direction de la jeunesse qui, à force de folkloriser l’Histoire, ont fini, par ne plus assiter aux cérémonies commémoratives.
A. Z.