Le Cnapest opte pour des grèves alternatives

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Outré par “le silence de mort” du ministère de l’Education nationale vis-à-vis de sa plateforme de revendications, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), menace de reprendre la protesta, afin de faire valoir leurs doléances. Pour ce faire, un nouveau mode d’action a été adopté par cette entité syndicale. Il s’agit de la grève alternative qui est, faut-il le souligner, une invention propre de ce syndicat.

Ainsi donc, et devant la non-prise en charge des dossiers restés en suspens (œuvres sociales, médecine du travail et régime indemnitaire), le Cnapest brandit la menace d’observer un grève alternative, en mois de janvier prochain.

Pour illustrer ses propos, le chargé de communication du Cnapest, M. Messaoud Boudiba, indiquera que “la section syndicale du Cnapest procédera dans chaque établissement scolaire à la division des enseignants en quatre ou cinq groupes, et ce, selon le nombre total des enseignants et selon la durée de la grève. Par la suite, chaque groupe sur ces cinq groupes d’enseignants, observera à tour de rôle une journée de protestation”. “Par cette procédure, chaque enseignant ne s’absentera qu’un jour sur la durée de la tenue de ce mouvement de grève», a-t-il encore expliqué. Selon lui, “les cours ne seront donc pas bloqués totalement. Ce qui ne va pas pénaliser beaucoup les élèves et ne revient pas cher aux grévistes puisque les ponctions sur salaire ne seront effectuées qu’en fonction du nombre de journées de grève observées par chaque enseignant”. “Ce mouvement de protestation intervient afin de pouvoir faire face aux ponctions sur salaire engagées par la tutelle, et qui constitue l’arme du gouvernement», a-t-il appuyé. Ce mouvement de protestation a été décidé par le Conseil national du Cnapest tenu les 30 et 31 octobre derniers dans la wilaya de Boumerdès.

Un ultimatum de deux mois a été accordé au ministère de tutelle pour satisfaire les revendications socioprofessionnelles des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (PEST). “Si le ministère de l’Education ne daigne pas satisfaire notre plateforme de doléances, d’ici la fin de l’année, nous allons certainement réinvestir le terrain de la protesta», a affirmé le chargé de communication au sein du Cnapest, contacté hier par téléphone.

M. Boudiba estime qu’il est fort possible que les syndicalistes décident de reprendre la grève, puisque “la tutelle a failli à ses engagements” envers les enseignants, concernant les dossiers restés en suspens, notamment le dossier du régime indemnitaire, celui des œuvres sociales, et de la médecine du travail. Il accuse à cet effet, la tutelle d’être derrière le pourrissement de la situation dans le secteur.

Par ailleurs, le Conseil national du Cnapest réitère son attachement à la revendication du départ à la retraite après 25 ans de service effectif, et refuse toute remise en cause de la retraite anticipée.

Lemya Ouchenir

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